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Débardeur au cheval, un métier en voie de disparition en Wallonie

Le métier de débardeur au cheval est en train de disparaître en Wallonie, et avec lui un savoir-faire unique, avertit le Comité européen des chevaux de travail (CECT), en marge des démonstrations forestières de la Foire agricole de Libramont qui se tiennent jusqu’à ce mercredi à Auby-sur-Semois (Bertrix).

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Si la Wallonie comptait encore environ 90 débardeurs au cheval il y a une dizaine d’années, ils ne sont désormais plus qu’une trentaine à exercer ce métier à titre principal. Et les occasions de sortir les chevaux de trait entre les alignements d’arbres sont de plus en plus rares. «Nous assistons à la mort lente d’une profession et d’un savoir-faire uniques au monde», se désole Martial Wuyts, administrateur et vice-président du CECT.

L’explication de cette agonie de la profession réside notamment, selon le CEDT, dans le nouveau cahier général des charges adopté en Wallonie pour la vente des coupes de bois des forêts publiques, qui permettrait aux marchands de bois de contourner l’obligation de faire appel aux chevaux de trait pour le débardage de certains peuplements.

Dans les forêts wallonnes, les machines semblent donc en passe d’éclipser définitivement les chevaux. Et pourtant, le cheval possède de nombreux atouts à faire valoir en forêt. «Il ne tasse pas le sol. Au contraire, il l’aère et le régénère. Le cheval est très mobile, il peut faire demi-tour sur un mètre carré. Et il est efficace et économiquement rentable dans son créneau», argumente Martial Wuyts. En dehors de la forêt, le cheval s’illustre dans le maraîchage, la viticulture, le transport récréatif de personnes, la gestion d’espaces publics verts, le ramassage de poubelles publiques... D’ailleurs le CEDT, qui s’intitulait jusqu’il y a peu Comité européen des chevaux de débardage, a remplacé ce dernier mot par «travail» pour démontrer que les qualités du cheval de trait dépassent le débardage et peuvent aussi s’exprimer en dehors de la forêt. C’est dans cette logique que le traditionnel concours de débardage en forêt, organisé dans le cadre des démonstrations forestières de la Foire de Libramont, a été étoffé d’épreuves de «maniabilité» et d’entretien de plantations entre autres, pour se muer en un «concours international de cheval de travail». Un évènement qui réunit cette année une vingtaine de participants.

(Belga)

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