Accueil Editos

Le juste prix, osons y croire!

Temps de lecture : 2 min

Annoncés par le fraîchement élu Président de la république française, en juin dernier, bien avant la crise du fipronil, les États généraux de l’alimentation ont débuté cette semaine chez nos voisins d’outre Quiévrain. Ce rendez-vous qui concerne toute la filière agroalimentaire « entend permettre aux agriculteurs, quel que soit leur modèle de production, de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes, et assurer la pleine prise en compte par l’agriculture des enjeux sociaux, sanitaires et environnementaux », dixit le ministre français de l’Agriculture Stéphane Travers. Comme le rapporte notre confrère La Croix, le premier chantier porte sur la création et la répartition de la valeur. Il consistera à étudier les solutions permettant de rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs. Il s’agira aussi d’améliorer les relations commerciales entre producteurs, transformateurs et distributeurs. Le moment semble propice à cette réflexion où après des années de guerre des prix menée par la grande distribution, les Français acceptent – lentement – de dépenser davantage pour se nourrir, à condition que ce surcoût apporte de la valeur, pour les uns éthique, pour d’autres gustative ou encore environnementale, à leur achat. En Wallonie également, encouragé par le ministre de l’Agriculture, le prix juste fait partie d’une vaste réflexion portée par le Collège des producteurs. Comme l’a récemment indiqué une enquête commandée par celui-ci, une frange significative de nos concitoyens manifeste une réelle empathie envers les agriculteurs. Quelque 20 % des consommateurs interrogés affirment même leur engagement à payer davantage des denrées alimentaires pour qu’une rémunération plus juste revienne aux producteurs… à condition d’être mieux informés quant à l’offre proposée en ce sens. Il y a donc bien un marché – certes encore modeste – pour une alimentation payée à son juste prix. Osons y croire !

A lire aussi en Editos

Voir plus d'articles