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Conservation des betteraves: les facteurs à prendre en compte

Lors de la conservation des betteraves, on observe toujours des pertes en eau et sucre. Celles-ci sont liées au métabolisme de la racine qui continue à respirer mais aussi au développement éventuel de pourritures, également responsables de perte de poids.

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Les facteurs influençant les pertes et la conservation des betteraves sont, notamment et par ordre d’importance, la protection contre le gel, la température et la durée de stockage, l’état sanitaire des betteraves, la qualité d’arrachage ou encore le décolletage.

Seuil de conservation de 300 DJ

Plus les températures sont élevées, plus les pertes en sucre sont importantes. En conditions normales, on estime les pertes à 125/150 gr de sucre par tonne de betteraves et par jours, c’est-à-dire une perte de plus ou moins 5 % en 60 jours à une température de 10ºC.

Pour déterminer le seuil de conservation des betteraves, on tient compte à la fois de la durée et de la température de stockage. Le seuil de conservation est ainsi exprimé en degrés jours « DJ » équivalent à la somme des températures journalières moyennes des jours de stockage.

En règle générale, juste après l’arrachage, on observe une augmentation des pertes en sucre liée à la cicatrisation des blessures. Après quelques jours, ces pertes diminuent et se stabilisent jusqu’à un seuil de 250 à 300 DJ où les pertes croissent à nouveau du fait du développement de moisissures de conservation. Il est donc toujours conseillé de ne pas arracher trop tôt tout en tenant compte des pluies et du gel annoncés.

Décolletage et microdécolletage

Des essais menés par l’Irbab sur différents types de décolletage (aucun, normal, micro-scalpage et betteraves chauves) ont montré que les betteraves décolletées présentaient plus de pourritures que les betteraves micro-décolletées. Les pertes en sucre étaient également un peu plus élevées pour les betteraves décolletées. Le micro-décolletage maintenant appliqué n’induit donc pas plus de pertes que le décolletage.

Arrachage doux et période de livraison

L’impact du type d’arrachage a également été testé par l’Institut. Les résultats confirment une respiration plus intense des tas suite à un arrachage agressif. Celle-ci est liée à la cicatrisation et au développement de moisissures sur les racines plus fortement blessées.

Une tare terre excessive et la présence de verdures limitent aussi l’aération du tas et favorisent son réchauffement. Il sera donc nécessaire d’adapter le réglage de l’arracheuse en cours de saison afin de réaliser un compromis entre les pertes, la tare terre et le développement des moisissures de stockage. En effet, en début de campagne, on privilégiera un rendement maximum, avec un réglage limitant la casse en conditions sèches, et éliminant la terre en conditions humides. Fin octobre, on raisonnera sans doute différemment en fonction de la date de livraison du produit.

Le Toptex

Enfin, l’utilisation de Toptex permet d’avoir moins d’eau de pluie dans les tas de betteraves et d’en éliminer l’humidité. Il maintient l’air sec au sein du tas et le protège contre le gel nocturne.

En cas de froid intense, une protection supplémentaire doit être envisagée. Il peut s’agir de jupette ou bâche plastique. L’avantage de la jupette (demi-bâche plastique) posée sur le pied de silo est de ne pas avoir à la retirer lors de la remontée en températures (dégel).

D’après l’Irbab

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