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Volvo XC60 T8: le nouveau «boss»!

Vous pensez que Mercedes, Audi et BMW sont les cadors en matière de SUV premium ? C’est que vous ignorez peut-être encore que Volvo a décidé de jouer dans la cour des grands, et n’a pas l’intention d’y faire de la figuration…

Temps de lecture : 5 min

Bon, en réalité, depuis le lancement du majestueux XC90, il est devenu difficile d’ignorer que Volvo fait ce qu’il faut pour se repositionner et faire vraiment jeu égal avec le trio allemand. Et un simple coup d’œil sur la liste de prix du nouveau XC60 suffit à s’en convaincre. Tarif de base : 49.000 €, alors que les derniers exemplaires de l’ancienne génération – bénéficiant certes de remises canon – sont à vous pour quelque 30.000 €.

Look à la hauteur de la facture

Et comme on n’attire pas les mouches avec du vinaigre, ce repositionnement haut de gamme est emballé dans un style qui ne fait peut-être pas l’unanimité, mais presque. Le nouveau XC60 en impose, et à notre avis, la nouvelle direction esthétique de Volvo n’a pas encore été mieux mise en valeur qu’ici. Plus fort encore : ce changement radical du design fait ressortir le XC60 dans le paysage automobile, là où ses concurrents passent pratiquement inaperçus. Dans le mille !

Si vous n’avez pas encore approché une Volvo « nouvelle génération », sachez que la qualité de l’habitacle est absolument irréprochable. Matériaux soignés, vaste écran tactile vertical (le sommet de la modernité actuellement), bouton de démarrage rotatif ressemblant à un petit bijou de cristal, toucher robuste et raffiné de la moindre commande… Et puis il y a la mise en forme, toute scandinave, lumineuse, accueillante, bien loin des différents styles allemands, allant du dépouillement d’Audi à la relative ostentation Mercedes. L’ambiance est clairement au luxe, et nous n’imaginons pas comment qui que ce soit y trouverait à redire.

Technologique

Ce qui caractérise les voitures premiums, c’est aussi le contenu technologique de haut vol. Dans ce domaine encore moins que dans les autres, Volvo, docteur ès sécurité, ne craint personne. Par exemple, qui d’autre inclut dans son freinage automatique d’urgence la détection de gros animaux ? Bref, les aides à la conduite du XC60 sont pléthoriques et soulignons aussi que Volvo a fait – peut-être à contrecœur – un louable effort pour rendre ces systèmes moins invasifs. Certains sont déconnectables et ceux qui ne le sont pas ne sont plus aussi paranoïaques qu’ils l’étaient dans l’ancien XC60 !

Pour ce qui est de la technologie multimédia par contre, nous avons un petit doute. Car la sécurité, c’est aussi l’ergonomie des systèmes. Et nous trouvons le nouveau système Volvo un peu difficile à appréhender. C’est vrai, nous ne vivons qu’une semaine avec les voitures que nous essayons, ce qui est peut-être un peu court pour tout maîtriser. Et c’est peut-être aussi une question de cerveau gauche, cerveau droit, tout ça. Mais voilà, l’impression qui nous reste est une impression de dédale électronique. Et il se peut que ce soit bien plus limpide pour quelqu’un d’autre !

Twin Engine

Nous avons enfin essayé la version T8, ou Twin Engine, en clair : l’hybride rechargeable, qui n’a actuellement pour rival que le Mercedes GLCe. Le T8 cumule un moteur essence 2.0 gavé par turbo et compresseur (320 ch et 400 Nm à lui seul), et un moteur électrique. Le système revendique la bagatelle de 407 ch, de quoi tuer le 0 à 100 km/h en 5,3 secondes.

Quatre modes de conduite sont proposés : Pure (full électrique), Hybrid, Dynamic et AWD. En « Pure », on peut parcourir 30 à 40 km sans assistance du moteur thermique, avec des performances tout à fait réalistes à défaut d’être ébouriffantes. Mais en mode hybride aussi, à moins d’écraser la pédale de droite à chaque feu vert, le XC60 privilégie énormément l’électricité, si bien que les batteries se vident presque aussi vite qu’en mode Pure. Presque, car il y a tout de même des situations où le 2 litres s’éveille, brièvement. Et arriver chez soi avec une moyenne de 1,2 l/100 km affichée au tableau de bord, ça fait tout drôle !

Habitant un appart au 3e  étage en pleine ville, et ne disposant pas d’un garage, votre serviteur n’a jamais branché le XC60. L’occasion de voir ce qu’il advient de la conso une fois les batteries à sec. Pas de miracle, elle s’envole ! Le système garde certes toujours un peu jus pour le fonctionnement hybride, et moyennant une conduite anticipative, il n’est pas trop dur de garder les choses sous contrôle. Mais sous contrôle, ça veut dire 8,5 l/100 km en ville. Pour un gros bébé comme celui-là, à moteur essence et offrant de telles perfs, c’est très raisonnable. Mais quand on se rappelle qu’on a une hybride dans les mains…

En fait, cette constatation vaut pour absolument tous les hybrides rechargeables. Si on ne les recharge pas, on perd complètement ou en partie le bénéfice du concept. Mais si on le fait, on peut même cravacher sérieusement plusieurs fois dans la journée, sans dépasser une consommation de citadine diesel. Et là, c’est très impressionnant. On a le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière. C’est-à-dire de la performance (et le châssis du XC60 n’est pas contre de belles séances de conduite dynamique de temps en temps), du confort, du silence, des factures de carburant très agréables… et une fiscalité douce.

L’incontournable prérequis, c’est toutefois de disposer d’une solution de recharge quotidienne. Si cette case est cochée, le XC60 est, à notre avis, une vraie machine à bonheur, qui vaut sans doute ses 70.000 €.

Laurent Zilli

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