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La Wallonie rencontrera ou dépassera ses objectifs climat 2020, selon le ministre Crucke

Il ne fait « aucun doute » que la Wallonie respectera ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2020. Ce sera aussi le cas pour la production d’énergie renouvelable, secteur dans lequel la Wallonie pourra même revendre des surplus pour aider Bruxelles. La Région wallonne peut donc se rendre « la tête haute » au sommet climatique de Bonn (COP23), a affirmé lundi au parlement wallon le ministre du Climat Jean-Luc Crucke.

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L’accord intra-belge assigne à la Wallonie l’objectif de réduire en 2020 de 14,7 % ses émissions de GES dans les secteurs dits non-ETS (transport, bâtiment, agriculture, déchets, soit hors industrie lourde), par rapport à 2005. Or les prévisions actuelles tablent sur une réduction de quelque 19 %. Vu l’ambition de l’objectif 2030 pour la Belgique (-35 % par rapport à 2005), des politiques et mesures additionnelles devront être adoptées en 2018, au travers d’un nouveau Plan Air Climat Energie, a toutefois prévenu le ministre. En Wallonie, le secteur du transport est le plus problématique à cet égard.

Autre indice du volontarisme wallon en la matière, la résolution Climat votée en septembre à l’unanimité au Parlement wallon va plus loin que la résolution interparlementaire adoptée ce lundi matin. Elle envisage notamment une réduction de 95 % des émissions de GES en Wallonie d’ici 2050. Le décret-programme que le gouvernement wallon prépare pour la fin de l’année intégrera cet objectif dans le décret climat, a souligné M. Crucke (MR).

Sur le volet de la production d’énergie renouvelable, la Wallonie dépassera ses objectifs 2020 : l’accord intra-belge lui assignait de produire 14.850 GWh en 2020, mais la Région a déjà produit l’an dernier 14.869 GWh. Elle se trouve donc à 95 % de l’objectif plus ambitieux encore que le gouvernement wallon s’était fixé à lui-même (15.650 GWh). Vu que la Région bruxelloise a déjà constaté qu’elle n’atteindrait pas ses objectifs de production de renouvelable, le gouvernement wallon examinera la possibilité de lui vendre de manière privilégiée un éventuel surplus wallon, comme le permet l’accord intra-belge, a relevé M. Crucke.

Toutefois, le développement de certaines filières comme le photovoltaïque et la biomasse en particulier nécessitera une révision des objectifs à 2030, sur laquelle le gouvernement devrait s’accorder en 2018, a prévenu le ministre. « Vous adoubez les résultats du précédent gouvernement », a glissé le député Paul Furlan (PS), l’un des prédécesseurs du ministre Crucke à ce portefeuille. Le réformateur, qui représentera la Belgique dans les matières climatiques au niveau européen à partir du 1er janvier 2018, profitera aussi de sa présence à Bonn mardi et mercredi pour renouveler les engagements internationaux en faveur des fonds multinationaux d’aide aux pays moins développés (8 millions d’euros).

(Belga)

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