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Denis Ducarme pour un meilleur accompagnement des petits producteurs par l’Afsca

Le ministre fédéral de l’Agriculture, également en charge des PME, Denis Ducarme, souhaite un meilleur accompagnement des petits producteurs pour répondre aux normes d’hygiène fixées par l’Agence pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), rapportent nos confrères de Le Soir.

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« L’Afsca est reconnue comme l’une des meilleures agences de contrôle en Europe. Et son travail peut être ressenti de façon difficile par certains producteurs, même s’il y a nécessité de répondre à des normes vitales pour la santé », estime le ministre. Selon lui, l’agence « est également là pour épauler, guider, accompagner les petits producteurs, actifs notamment au sein de coopératives et inscrits dans une logique de circuits courts ». Une logique qu’il souhaite « renforcer ».

Il annonce davantage de formations générales destinées à ces petits opérateurs, de groupes de travail spécifiques, une présence renforcée aux foires alimentaires, et de nouveaux guides (la vente en frais et la transformation des fruits et légumes, l’aquaculture et les microbrasseries). La cellule ad hoc passera aussi de cinq à six membres.

« C’est un pur effet d’annonce. Passer de cinq à six conseillers, c’est même comique, au regard des centaines de contrôleurs que compte l’Afsca », déplore toutefois Michel Delamotte, député cdH qui observe que l’Afsca « reste inscrite dans la logique de l’agro-industrie, totalement inadaptée à la production de qualité réalisée par l’artisanat et les circuits courts ».

De son côté, le ministre wallon de l’Agriculture René Collin estime qu’il est « impératif que l’Afsca prenne en considération l’adaptation des pratiques de production, ainsi que la modification des habitudes de consommation », la population se tournant de plus en plus vers les circuits courts. « L’évolution des pratiques régissant les relations entre producteurs et consommateurs constitue une plus-value incontestable. (…) Les modes de prévention et de contrôle doivent emprunter la même voie », poursuit-il. C’est pourquoi il est nécessaire de « différencier les contrôles sanitaires entre les chaînes alimentaires à vocation industrielle et les échanges interpersonnels locaux ».

Outre le volet contrôle et répression, l’Afsca doit aussi devenir « un partenaire de nos producteurs en les accompagnant en amont de leur projet ». René Collin rappelle par ailleurs que la Wallonie soutient l’outil DiversiFerm, destiné aux agriculteurs qui s’engagent dans un processus de transformation de leurs produits. En outre, dix-huit nouveaux projets de « Hall relais », qui doivent permettre « de développer l’emploi agricole tout en accompagnant les agriculteurs dans leur démarche de valorisation de leurs produits en circuit court », ont également été approuvés, conclut le ministre.

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