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Cultiver, élever et communiquer!

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Au sortir de la Première Guerre mondiale, en 1919, les campagnes wallonnes sont le théâtre d’une révolution. Soucieux de défendre leurs intérêts socioprofessionnels, des agriculteurs des différentes provinces du Sud du pays se regroupent. Le premier syndicat agricole wallon – la Fédération nationale des unions professionnelles agricoles – venait de voir le jour. Dix ans plus tard naissait l’Alliance agricole belge. Si ces deux poids lourds ont depuis fusionné, donnant vie à la Fédération wallonne de l’agriculture en 2001, d’autres voix se font aussi entendre. En effet, quiconque a déjà participé à une manifestation agricole garde le souvenir de centaines de fermiers brandissant des drapeaux aux couleurs d’autres mouvements : Fédération unie de groupements d’éleveurs et d’agriculteurs, Milcherzeuger interessengemeinschaft (Mig), Fédération des jeunes agriculteurs… Que ce soit seul ou en front commun, tous n’ont qu’un objectif : assurer, en négociant ou en menant des actions chocs, la défense de leurs membres. Ponctuellement – « trop rarement », diront certains –, ils assurent aussi un autre rôle : informer et sensibiliser le consommateur quant aux atouts et problèmes de l’agriculture wallonne.

Certains se plaignent néanmoins que leur syndicat manque de réactivité ou ne fait pas suffisamment entendre leur opinion. À leur décharge, ces mêmes syndicats rencontrent parfois des difficultés à mobiliser leurs membres, comme en témoigne Yvon Deknudt, éleveur laitier à Braine-le-Comte et administrateur de la Fugea (lire en p. 6). Ce dernier plaide d’ailleurs pour ce qu’on pourrait qualifier de « syndicalisme à la ferme ». S’il est vrai que tout le monde ne peut avoir la fibre syndicaliste, nombre d’agriculteurs estiment qu’il est de leur devoir de partager leur passion du métier. Pour s’assurer du soutien des consommateurs, il est de la responsabilité de chacun d’endosser, à la ferme, la mission d’information que mènent les syndicats à l’échelle régionale voire nationale. Car « communiquer, c’est déjà une forme de syndicalisme ! ».

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