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Rééquilibrer la balance

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Après avoir fait grand bruit en France, la polémique s’est récemment invitée en Flandre… Une vidéo tournée et publiée par Animal Rights a fait état de tortures animales dans l’abattoir de Tielt. Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres. Si le ministre flamand en charge du bien-être animal, Ben Weyts, a rapidement fait fermer le site, une pétition réclamant la fermeture définitive de la structure n’a pas mis longtemps à récolter plus de 150.000 signatures. En extrême urgence, Degra Group, la société qui exploite les lieux, a introduit un recours devant le Conseil d’État. L’objectif ? Faire annuler la décision du ministre. Mais ce lundi encore, quelque 500 manifestants, représentant des associations de défense des droits des animaux, ont mené à Tielt une action pour exiger que de tels abus ne se reproduisent plus.

Et les solutions proposées par les dirigeants de l’entreprise pour reprendre leur activité n’étaient visiblement pas très convaincantes. En effet, le Conseil d’État ne semblait pas prêt à statuer dans ce dossier. C’était sans compter l’administration en charge du dossier qui a remis son feu vert ce mercredi pour une réouverture le jeudi 6 avril sous une série de conditions strictes. Le plan d’action proposé devrait pouvoir garantir le bien-être animal de tous les animaux, mettant ainsi fin aux infractions constatées.

Les faits reprochés sont bien évidemment honteux et inacceptables ! D’autant qu’ils mettent à mal le dur labeur des éleveurs… Pour s’en prémunir, certains abattoirs ont installé des caméras afin d’assurer un bon accompagnement des animaux dans leur mise à mort. Le parti est donc pris : « Mieux vaut prévenir que guérir ! » D’autant que l’urgence et les priorités sont bien de réconcilier les citoyens avec l’élevage comme avec la viande. Car, rappelons-le, les remises en cause de l’élevage et de l’abattage ne vont pas s’estomper, que du contraire. Un tel climat de tension ne profite en définitive qu’aux associations de défense du droit des animaux, qui peuvent ainsi rallier nombre de badauds sensibles à leur cause.

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