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Voir l'offre d'abonnementLa campagne 2022/23 restera en mémoire pour les betteraviers belges. On pourrait croire que c’est grâce aux rendements car, avec près de 15 t de sucre à l’hectare pour Iscal (betteraves décolletées) et 16 t de sucre pour la RT (betteraves entières), le rendement de 2022 est l’un des meilleurs des 10 dernières années. Cependant, ce n’est pas tant cela qui a marqué les esprits mais bien la fin de campagne inédite à cause des problèmes de gel/dégel du début de l’hiver. Retour sur les faits marquants de cette campagne.
Dans les campagnes, il reste des betteraves qui n’ont pu être livrées. Il s’agit de racines provenant de l’écrémage des tas, de betteraves arrachées mais non livrées ou encore de racines toujours en terre. Celles-ci doivent être éliminées au plus vite.
Afin de vous épauler dans l’identification des maladies, ravageurs et auxiliaires en betteraves, l’Irbab met une nouvelle application, BetaSana, à votre disposition.
La Commission européenne a adopté la semaine passéedes règles abaissant les limites autorisées pour la présence résiduelle dans les aliments, y compris importés, de deux néonicotinoïdes, des pesticides accusés d’accélérer le déclin massif des colonies d’abeilles et bannis en plein champ dans l’UE.
Dans un message adressé aux planteurs le 31 janvier, l’Institut royal belge pour l’amélioration de la betterave (Irbab) rappelle que l’installation préventive de perchoirs dans les zones dégagées peut favoriser la prédation naturelle des mulots par les rapaces. En effet, les couverts qui n’ont pas encore été détruits ou incorporés ainsi que les talus enherbés constituent des refuges parfaits pour les mulots.
Sollicitée au sujet des dérogations accordées par la Belgique et relatives à l’utilisation de semences de betterave traitées au thiaméthoxame et à la clothianidine, la Cour de justice de l’Union européenne a tranché. Selon elle, lesdites dérogations contreviennent aux règles européennes. L’ensemble des États membres de l’UE devra en tenir compte en vue des prochains semis.
Au-delà des considérations économiques, la filière betterave-sucre réfléchit à son impact sur notre environnement. Que ce soit dans les champs ou à l’usine, de nombreux efforts ont déjà été consentis, mais devront être suivis d’autres actions pour répondre aux attentes de la société et du monde politique. De la racine au morceau de sucre, tous les acteurs devront agir main dans la main pour que les pratiques de demain permettent d’atteindre un haut niveau de durabilité environnementale.
Depuis quelques années, l’avenir de la filière betterave-sucre s’assombrit. L’évolution des décisions européennes, la volatilité du marché mondial du sucre, les changements climatiques et, plus récemment, la crise énergétique pèsent sur l’ensemble du secteur, des planteurs aux industriels. Les premiers sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à se détourner des betteraves tandis que les seconds doivent maintenir leur approvisionnement. C’est donc ensemble qu’ils sont tenus de relever ces défis afin de s’assurer des lendemains meilleurs.
Le gel sévère qui a frappé les campagnes autour du 10 décembre a été lourd de conséquences pour les sucreries et certains agriculteurs. Gel et dégel rapide ont fait pourrir les betteraves. Selon la Confédération betteravière belge (CBB), environ 1.000 hectares de betteraves devraient être détruits.
Début janvier, le ministère français de l’Agriculture a soumis à consultation publique la version 2023 de la dérogation permettant aux betteraviers d’utiliser des semences enrobées de néonicotinoïdes. Le texte, identique à celui de 2022, sera ensuite évalué par le Conseil de surveillance le 20 janvier.
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