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À toutes faims (in)utiles

Manger constitue l’occupation favorite des animaux, qu’ils aient des nageoires ou des ailes, qu’ils se déplacent sur mille, huit, six, quatre ou deux pattes, ou pas de patte du tout. On les voit frétillants, affairés, heureux de mordre, saliver, mâcher, avaler ; tout occupés à cette affaire de la plus haute importance ; suspendus à ce fil dont dépend leur existence ! Ensuite, ils digèrent, et leur microbiote intestinal se régale, irradiant tout leur corps de bien-être, pour autant que la nourriture soit appétissante, saine et facilement assimilable. On mange seul ou en groupe, pour assouvir une faim véritable ou une simple fringale, que l’on soit une amibe, une fourmi ou un être humain. Ce dernier y met davantage de formes ; il « culturise » et « convivialise » les repas, les charge d’émotions, de sensations, voire de sensualité. Comme disait ma grand-mère, fin cordon-bleu et féministe ironique à ses heures : « Un homme, c’est facile à piéger : on l’attrape par la (…), et on le retient par l’estomac ! ».

Que ne ferait-on pas pour remplir ce dernier, de la manière la plus agréable qui soit ? Il suffit d’observer le comportement de tous ces gens qui pleurent depuis des mois pour fréquenter de nouveau un restaurant, dans le but avoué d’y déguster mille et une petites gourmandises, roboratives et appétissantes. La Covid les a bien punis, pendant un hiver interminable ! Leur traversée du désert (sans dessert) s’achève enfin avec la réouverture des terrasses des restaurants. Ils pourront renouer avec tout un cérémonial : bulles pétillantes ou autre petite drogue euphorisante en...

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Voix de la terre Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, je ne sais toujours pas pour qui, ni pourquoi je voterai d’ici un petit mois. Sans doute suis-je un mauvais citoyen, de me sentir aussi peu concerné par la politique ? Et pourtant, je devrais ! L’agriculture est particulièrement tributaire des propositions présentées et débattues dans les hémicycles des parlementaires, des décisions prises dans les cabinets des ministres. Voter pour des gens compétents relève de la plus haute importance, sinon le premier branquignolle venu risque fort de prendre les rênes de nos destinées. Si tu ne viens pas à la politique, celle-ci viendra à toi, fatalement…
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