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Les 1ères fermes sociales labellisées dans le Parc naturel des Plaines de l’Escaut

Voilà plus d’un an que l’accueil social à la ferme est pratiqué sur le territoire des Plaines de l’Escaut. Au vu de l’initiative, il était important de donner aux fermes participantes une reconnaissance et une visibilité pour l’ensemble des habitants du territoire. La remise d’une plaquette symbolique a donc été organisée le 3 juillet.

Temps de lecture : 3 min

L’histoire a démarré par une rencontre avec des agricultrices du territoire des Plaines de l’Escaut qui souhaitaient donner un côté social à leur travail en accueillant des personnes fragilisées dans leur ferme.

Pour ce faire, elles souhaitaient être accompagnées par le Parc pour lever les différents freins liés notamment à la présence d’une personne extérieure dans la ferme.

A noter que le projet est l’une des 8 actions mises en place par le Groupe d’action locale (GAL) dans le cadre de la Mesure Leader du Programme Wallon de Développment rural.

Ce qu’est l’accueil social

Pratiquer l’accueil social à la ferme, revêt bien des aspects, comme ouvrir pour un temps précis son lieu de vie à une personne fragilisée, se rendre disponible à partager son activité à la fréquence de quelques heures, d’une demi-journée ou d’une journée entière chaque semaine , chaque quinzaine ou une fois par mois.

Il consiste donc avant tout de tisser des liens autour des activités de soins aux animaux, aux plantes, au vivant. Celles-ci sont source de valorisation par le contact avec les animaux et la nature et ses exigences, le rythme des saisons, du travail quotidien, et permettent parfois à la personne accueillie de se découvrir des nouveaux centres d’intérêt.

Les bénéfices sont doubles : à la fois pour la personne accueillie mais aussi pour l’agriculteur, qui élargit le sens de son activité par l’ouverture à d’autres sujets et d’autres réalités, de nouveaux échanges, c’est une valorisation différente de son outils de travail qui devient support à l’insertion.

Une reconnaissance officielle

Le manque de reconnaissance « officielle » qui entoure encore l’accueil social a pour conséquence l’hésitation des agriculteurs à acccepter une personne fragilisée (couverture en cas d’accident, suspicion de travail au noir, rémunération de l’accueillant...).

Le soutien du GAL permet de lever les freins en accompagnant chaque accueil de manière officielle. Le personnel du GAL permet de mettre en réseau l’agriculteur, la personne accueillie et l’institution qui l’encadre pour qu’il y ait adéquation entre les attentes de chacun. Une convention de partenariat est signée par toutes les parties et permet de poser le cadre de l’accueil individuel, une évaluation est réalisée régulièrement, la régularisation des questions d’assurances de chacun pour que la couverture soit assurée en cas de problème...

D’autre part, par le côté pilote du projet, le GAL alimente une réflexion à une dimension plus large qu’est la région wallonne. Ce groupe de travail animé par le Réseau wallon de Développement rural , a pour objet de faire reconnaitre officiellement l’agriculture sociale comme activité de diversification de l’agriculture.

Un projet élargi à toute la wallonie?

Actuellement, 5 fermes et 5 institutions sont partenaires du projet pilote.

Les fermes reconnues par le GAL sont celles de Jaques et Anne-Marie Faux à Wasmes –A-B; Pierre et Véronique Cossement à Barry; Jean et Thérèse Tételain à Beclers; Frédéric et Valérie Dumortier à Bléharies; Anne et Geert Feys à Quevaucamps.

Les institutions partenaires sont: le Château de Callenelle; l’Institut du Bon Pasteur à Bury; Le Centre de Cerfontaine à Péruwelz; le Foyer de Roucourt et l’Epsis à Roucourt.

La phase pilote étant concluante, le projet va maintenant être élargi à toutes les fermes du territoire. Une visite va être organisée dans les fermes partenaires pour échanger avec les agriculteurs intéressés d’ouvrir leur cadre de travail à des personnes fragilisées.

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