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En céréales, les populations de pucerons peuvent être importantes mais, attention aux traitements hâtifs

Les observations du réseau CePiCOP de ce début de semaine montrent des populations de pucerons qui varient très fortement d’une parcelle à l’autre.

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On peut observer quelques individus sur 100 plantes à plus de 10 pucerons par plante dans certains cas (plus de 1.00 pucerons observés). Les pucerons parasités et mycosés ainsi que les coccinelles et les syrphes sont bien visibles ce qui témoigne de l’activité intense des auxiliaires.

Dans l’ensemble, les populations sont très importantes cette année. La majorité des froments se situe seulement au stade « gonflement de l’épi » (BBCH 43) et un traitement serait alors trop hâtif. Toutefois, si votre froment a déjà épié (pour les premiers semis ou les variétés les plus précoces), il est désormais nécessaire d’évaluer le risque pour l’épi.

Si vous envisagez un traitement fongicide au stade épiaison (BBCH55) ; évaluer la nécessité d’ajouter un insecticide en même temps. Comme mentionné par Arvalis, il faut observer 5 fois au hasard dans la parcelle 4 épis successifs (20 épis en tout). Un traitement insecticide est recommandé lorsqu’un épi sur deux est colonisé par au moins un puceron entre l’épiaison et le stade « grain pâteux ».

Pas d’alerte pour

les cécidomyies oranges

Une partie des cécidomyies oranges est bien sortie ces derniers jours comme l'a montré le relevé des pièges (à phéromones) du réseau. Les individus piégés restent toutefois peu nombreux sauf à Chièvres (Hainaut) où le piégeage a été plus important ces dernières nuits. Aucune alerte générale de traitement n’est donnée pour ces insectes.

Surveiller les lémas

De nombreux adultes et œufs de criocères (lémas) sont observés dans les parcelles de céréales de printemps. La vigilance est de mise pour les prochaines semaines afin d’évaluer leur niveau d’infestation. Le seuil d’intervention est établi par Arvalis à 2,5 larves/tige à l’épiaison. Ces insectes font généralement des dégâts visuels (rongent le parenchyme des feuilles entre les nervures) mais ont peu d’impact sur le rendement (sauf en cas d’infestation massive) toutefois les céréales de printemps y sont plus sensibles que les céréales d’hiver.

A. Nysten,

Groupe « Ravageurs », CePiCOP

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