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Étiquetage du miel: une proposition incomplète !

Attendue de pied ferme depuis des mois, la proposition de révision de la directive européenne « Miel » que vient de présenter la commission européenne ne répond toutefois pas aux espoirs qui étaient placés en elle.

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En vue de moderniser la directive miel, la commission européenne a proposé le 21 avril, de rendre obligatoire l’étiquetage de l’origine des mélanges de miel.

Attendue initialement en octobre 2022, cette mesure « créera à la fois une sécurité juridique pour les producteurs de l’UE et les importateurs de miel tout en améliorant l’information des consommateurs sur l’origine du miel contenu dans les mélanges », promet Bruxelles.

Il sera désormais possible de mentionner les pays exacts de production et la part de chacune de ces origines, alors qu’actuellement il est seulement possible d’indiquer une origine « UE » ou « hors UE ». Insuffisant, ont regretté seize ministres de l’Agriculture. La commission européenne, aurait dû selon eux introduire dans sa proposition une obligation d’indication du pourcentage de chaque origine dans les mélanges de miels. Une mesure qui a souvent été mise en avant par les Vingt-sept.

Limiter les charges et respecter les obligations internationales

Le Copa-Cogeca regrette aussi que la commission ne soit pas allée plus loin. Pour justifier ce choix, Bruxelles a indiqué qu’il était important de limiter « les coûts et les charges administratives liés à l’indication du pourcentage exact de chaque origine dans les mélanges de miel et de respecter les obligations internationales de l’UE ».

Un argument que conteste le Copa-Cogeca qui estime que « les apiculteurs, les coopératives et les conditionneurs qui travaillent sur le terrain savent que c’est possible et nécessaire ». La proposition doit désormais être discutée au Conseil de l’UE et au Parlement européen qui, l’un comme l’autre, pourraient y apporter des modifications.

Par ailleurs, la Slovénie très engagée sur cette question, a, dans une note soutenue par dix-sept autres délégations, une nouvelle fois dénoncé le miel importé de pays tiers bon marché utilisé dans les mélanges de miel accusés de créer une distorsion de concurrence par rapport aux miels européens.

D’après les résultats d’une récente étude menée par le Centre commun de recherche de la commission européenne, 46 % des miels importés dans l’UE ne seraient pas conformes aux exigences de la directive en raison d’ajouts illégaux de sirops de sucre. Ljubljana appelle donc Bruxelles, au-delà de ses propositions sur l’étiquetage, à améliorer le système de traçabilité et de contrôle, en établissant notamment un centre de référence communautaire.

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