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La plateforme d’essais de BASF: des qualités de produits confirmées sous une pression des maladies inédite

Pour la quatrième année consécutive, BASF a centralisé ses essais de démonstration autour de la ferme du Grand Marcha à Obaix. Ces essais sont principalement une vitrine pour les fongicides à base de Revysol, la nouvelle génération de triazole, lancée en 2021 en céréales et en 2022 en pommes de terre, pour lutter contre l’Alternaria, et en betteraves sucrières, pour lutter contre les quatre maladies fongiques foliaires principales à savoir la cercosporiose, la rouille, l’oïdium et la ramulariose.

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La société profite de sa plateforme pour insister sur l’importance d’une gestion responsable de l’utilisation des produits de protection des plantes et en particulier des produits à base de bentazone, de métazachlore, de diméthénamide-P, de flufénacet et de terbuthylazine. Elle rappelle les mesures concrètes à prendre pour éviter la présence de ces molécules dans les eaux de surface ou souterraines. « C’est un enjeu capital afin de pouvoir maintenir ces solutions à l’avenir et éviter de nouvelles restrictions ou un retrait de ces molécules », s’accordent à dire tous les représentants de BASF.

Une pression inédite de maladies en orge

En orge d’hiver, l’année a été caractérisée par la plus forte pression de rouille naine, ramulariose et d’helminthosporiose jamais observée depuis la mise en place des essais à Obaix.

La rouille naine a très bien été contrôlée par les différents traitements comparés dans les essais et les triazoles, strobilurines et SDHI se sont montrés très efficaces.

Le retour en force de la ramulariose a permis à l’entreprise de montrer l’efficacité des fongicides à base de Revysol contre cette maladie qui provoque un jaunissement rapide du feuillage et accélère la sénescence avec pour conséquence un impact important sur le rendement. Il a également été constaté que les SDHI et notamment le Xemium conservent encore une action intéressante contre la ramulariose malgré l’existence de résistance de cette maladie vis-à-vis des SDHI.

Dans la lutte contre l’helminthosporiose, la pyraclostrobine présente dans différents produits commercialisés par la firme a à nouveau montré son intérêt.

Froment : intervenir tôt et régulièrement

Tout comme en orge, les essais de lutte contre les maladies en froment d’hiver se sont caractérisés par la plus forte pression de rouille jaune, rouille brune et septoriose jamais observée depuis la mise en place des essais à Obaix.

La rouille jaune s’est montrée beaucoup plus agressive avec une présence généralisée sans foyer caractéristique dès le mois de mars et pendant toute la saison. À travers l’essai mis en place contre la rouille jaune, la firme a pu mettre en évidence l’importance, d’intervenir tôt, dès le stade 1er nœud, de traiter régulièrement, de la dose utilisée et de protéger rapidement les dernières feuilles en intervenant au stade dernière feuille plutôt qu’à l’épiaison. Il a à nouveau été démontré que les solutions à base de Revysol sont efficaces pour lutter contre cette maladie.

La septoriose a été favorisée par les pluies importantes et régulières jusqu’à la mi-mai, les symptômes ont progressé sur les dernières feuilles. Contre cette maladie, les essais confirment l’efficacité et souvent la supériorité des fongicides à base de Revysol. Un essai, dans lequel le Revysol est comparé aux triazoles d’ancienne génération, permet d’ailleurs de mettre en évidence ce meilleur contrôle de la septoriose avec cette nouvelle génération de triazole qu’est le Revysol.

La rouille brune a été observée dès la fin avril avec une attaque généralisée dès la mi-mai sur la variété la plus sensible implantée à Obaix. Des repiquages de rouille brune ont été observés sur les dernières feuilles et ce, avant que le traitement prévu à l’épiaison ne soit réalisé, ce qui fait que les traitements ont été réalisés en situation curative. Ainsi, la firme insiste sur l’observation régulière des parcelles : « Il ne faut pas hésiter à avancer le traitement initialement prévu à l’épiaison pour protéger les dernières feuilles au plus vite dès que des symptômes de rouilles (jaune ou brune) ou de septoriose sont présents sur les deux dernières feuilles (F1 et F2) ».

L’importance de la pré-émergence en désherbage betteraves

Cette année, un retard important dans le stade de développement des betteraves a été constaté. L’objectif de l’essai mis en place en betteraves était de montrer l’importance de la pré-émergence et l’intérêt des produits comme Kezuro ou Tanaris dans la lutte entre autres contre les ombellifères ou pour renforcer le système FAR en post-émergence. Dans l’essai, on a constaté un meilleur contrôle des chénopodes là où une bonne dose de Kezuro (3 l/ha) a été appliquée en pré-émergence. L’intérêt de la combinaison d’herbicides racinaires à base de diméthénamide-P et de clomazone en post-émergence a également montré son intérêt contre les chénopodes.

En remplacement de la terbuthylazine en maïs

D’année en année, les conditions d’usages des produits à base de terbuthylazine ont fortement évolué avec, tout d’abord, l’obligation de mettre en place une zone enherbée non traitée de 20 m, puis, l’instauration de délais pouvant aller jusqu’à 12 mois pour l’implantation des cultures suivantes et, enfin, la limitation à une seule application d’un produit à base de terbuthylazine tous les trois ans avec un maximum de 750 g de terbuthylazine/ha/36 mois. C’est dans cette optique que la société a testé des produits de post-émergence pouvant se substituer à la terbuthylazine et notamment le Callam, le Frisk ou le Piorun, des produits anti-liseron à large spectre anti-dicotylées qui boostent les schémas de désherbage grâce à leur rapidité d’action.

Spectre et complémentarité des herbicides racinaires

Un essai avec semis de mauvaises herbes mettait aussi en avant le spectre d’efficacité de différents herbicides racinaires utilisés en maïs, betteraves, pommes de terre, légumes, cultures ornementales ou terrains meubles non cultivés. Il en ressort la complémentarité et l’intérêt de l’association des différents herbicides pour élargir le spectre d’action et contrôler les chénopodes, les morelles noires ou encore les daturas. Parmi les herbicides racinaires de la firme, Stomp Aqua prouve encore une fois son efficacité contre les chénopodes et le large spectre d’action d’Arundo, Frontier Elite, Grometa, Tanaris et Toki est à nouveau mis en évidence.

La société insiste sur l’observation régulière des parcelles : « Il ne faut pas hésiter à avancer  le traitement initialement prévu à l’épiaison pour protéger les dernières feuilles au plus vite dès que des symptômes de rouilles (jaune ou brune) ou de septoriose sont présents  sur les deux dernières feuilles (F1 et F2) ».
La société insiste sur l’observation régulière des parcelles : « Il ne faut pas hésiter à avancer le traitement initialement prévu à l’épiaison pour protéger les dernières feuilles au plus vite dès que des symptômes de rouilles (jaune ou brune) ou de septoriose sont présents sur les deux dernières feuilles (F1 et F2) ». - D.J.

Revysol en pommes de terre et betteraves sucrières

Au détour des essais, on rappelle aussi l’intérêt du Belanty, Dynergy et Velary, fongicides à base de Revysol, dans la lutte contre l’Alternaria en pommes de terre et les principales maladies fongiques foliaires en betteraves sucrières.

Et contre le mildiou en pommes de terre…

Lors de cette visite, on insiste également sur les stratégies à mettre en place pour lutter efficacement contre le mildiou en pommes de terre. Depuis l’année dernière, on constate en Belgique la présence de la souche de mildiou EU43_A1 qui est résistante aux fongicides de la famille des CAA (benthiavalicarb, diméthomorphe et mandipropamide). Il est donc important d’associer des produits ayant des modes d’action différents pour lutter efficacement contre le mildiou et gérer cette problématique de résistance. Zampro et Enervin SC sont efficaces sur cette souche résistante.

Nouveautés : Limus et Vizura, pour limiter les pertes d’azote

Basf annonce aussi la commercialisation de nouveaux produits pour une gestion durable de l’azote, Limus Perform et Vizura.

Limus Perform est un inhibiteur d’uréase composé de 2 molécules, NBPT et NPPT, à mélanger dans la solution azotée à la dose de 1 l/1.000 l afin de limiter les pertes d’ammoniaque par volatilisation. La formulation unique à base de ces deux substances actives rend le produit plus performant que les autres inhibiteurs d’uréase, permettant ainsi d’améliorer le rendement en moyenne de 5 %.

Vizura quant à lui est un inhibiteur de nitrification à base de DMPP qui peut se mélanger avec les engrais et effluents d’élevage à base d’ammonium. Ce produit s’utilise avec une dose variable de 1 à 3 l/ha en fonction de la méthode d’application et d’incorporation. L’ajout du Vizura limite la volatilisation du protoxyde d’azote qui est un gaz à effet de serre et réduit également le lessivage des nitrates dans les eaux souterraines. Cet inhibiteur de nitrification permet finalement d’augmenter les rendements de manière significative.

Système de transfert fermé easyconnect

Enfin l’entreprise est à l’initiative d’easyconnect, convaincue des avantages des Systèmes de Transfert Fermé (STF) vis-à-vis de la sécurité des agriculteurs et de la réduction des impacts sur l’environnement en cas d’incident.

Les autres participants de cette initiative commune grandissante sont actuellement Adama, Bayer, Certis-Belchim, Corteva, FMC, Nufarm, Rovensa, Barclay Crop Protection, Globachem, Sumitomo Chemical, Syngenta et UPL.

Toutes ces sociétés investissent pour adapter leurs sites de production afin d’équiper les produits liquides du bouchon STF-easyconnect et engager ainsi les agriculteurs à adopter, de leur côté et pour leur plus grand bénéfice, le connecteur STF-easyconnect. Une innovation de plus, cette fois dans le cadre de la sécurité des utilisateurs et de la gestion durable !

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