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Les clés pour réussir la mise à l’étable

La saison estivale touchant à sa fin, il est déjà temps pour certains éleveurs de penser à rentrer leurs bêtes à l’étable. Une opération qui nécessite une certaine préparation afin que tout soit prêt pour accueillir les bovins dans de bonnes conditions. Et si certaines mesures se réfèrent surtout au bon sens de l’exploitant, d’autres sont plus spécifiques. On fait le tour de la question en rappelant les éléments déterminants pour une mise à l’étable au top !

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L orsque l’herbe vient à manquer dans les pâtures, il est nécessaire de préparer la mise à l’étable de ses bovins. Une préparation à réaliser environ un mois avant le grand jour afin d’anticiper au mieux les futurs besoins de ses animaux.

 

Vérifier l’état des bâtiments

Bien entendu, il est nécessaire de posséder des bâtiments prêts à accueillir les bovins. Pour cela, il faut, en amont, procéder à une désinfection classique, à l’eau chaude ou au Kärcher. Pensez à vérifier, ensuite, la surface de couchage par animal et la place disponible à table. Les abreuvoirs doivent être en nombre suffisant et faciles d’accès. « Un renouvellement de l’air ambiant, même en période hivernale et s’il fait froid est également nécessaire », explique le docteur en médecine vétérinaire et membre de l’Arsia, François Claine.

En outre, les bêtes doivent disposer d’une litière de qualité, suffisamment épaisse et absorbante pour un confort de couchage optimal. « Et il ne faut pas négliger la luminosité des étables. Les bovins ne sont pas cavernicoles ! », ajoute François Claine.

Ne pas faire l’impasse sur la transition alimentaire

Avec la mise à l’étable, les bovins vont passer d’une alimentation basée sur l’herbe à une alimentation avec des fourrages conservés. Il est donc primordial d’effectuer une transition alimentaire. Un passage d’autant plus important chez les vaches laitières qui vont recevoir du concentré dans leur ration. « Cette transition alimentaire doit s’envisager sur une période de trois semaines. La première semaine, on va introduire la nouvelle nourriture à raison d’un tiers de la totalité de la ration de l’animal, la deuxième ce sera du 50-50, et la troisième semaine ce sera 2 tiers », indique Virginie Decruyenaere, attachée scientifique au CRA-W, à l’unité de production animale. Elle poursuit : « Introduire cette ration hivernale progressivement per met au rumen et à ses micro-organismes de s’adapter à cette nouvelle alimentation. Sans cette transition, l’éleveur peut se retrouver avec des vaches qui présentent des désordres alimentaires ou encore qui perdent en production. Pour les exploitants qui distribuent un complément aux vaches en pâture, ce changement se déroulera plus facilement ».

 

L’importance de la quantité et de la qualité des stocks

Toujours concernant l’alimentation des bêtes, avant la mise à l’étable n’oubliez pas de contrôler la quantité et la qualité des stocks disponibles afin d’être certain de posséder suffisamment de rations pour couvrir les besoins des animaux. « Il est toujours intéressant de procéder à une analyse des fourrages afin de connaître leurs qualités nutritives et ainsi ajuster au mieux les rations », poursuit Virginie Decruyenaere.

 

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Attention au parasitisme

La gestion du parasitisme est en défi pour la santé et le développement des bovins. C’est d’autant plus important pour les bêtes qui sont dans leur première année de pâturage. En effet, pour certains vers du tube digestif des ruminants, il existe une immunité acquise. Après une année passée au pré, les bovins seront donc davantage immunisés. Avant cela, selon Virginie Decruyenaere, il est important d’effectuer un dépistage de la pression parasitaire. Attention : ce test doit être effectué dans les dix jours suivants la rentrée à l’étable. De plus, rappelons que les deux strongles principaux sont l’Ostertagia ostertagi, appelé le ver rond de la caillette, et le Fasciola hepatica, soit la grande douve. Ce dernier parasite risque d’être particulièrement présent cette année spécialement dans les prairies humides (marécageuses, avec un cours d’eau…).

 

Le bon moment pour le suivi sanitaire

Alors prêt pour la mise à l’étable ? Profitez donc de ce moment pour réaliser le suivi sanitaire de vos bêtes. Vous pouvez, entre autres, vérifier les vaccinations à effectuer. Prenez aussi le temps d’observer vos animaux, de vous assurer qu’il n’y ait pas de boiterie, de regarder l’état des sabots pour un parage éventuel. Si vos bovins font la loi avec leurs cornes, il est également prudent de demander à votre vétérinaire de les écorner afin d’éviter tout accident. Enfin, si vous voulez éviter à vos animaux de trop stresser inutilement, essayer de garder les mêmes lots que ceux en prairie.

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