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Betteraves sucrières: récolter à temps et dans de bonnes conditions

La campagne betteravière a débuté ce 26 septembre du côté de la Raffinerie tirlemontoise. L’occasion pour Erwin Boonen, directeur des matières premières, de livrer ses impressions sur la saison ainsi que quelques conseils à l’attention des planteurs.

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Tous les agriculteurs se souviennent du printemps 2023, particulièrement humide, qui a entraîné un retard dans les semis betteraviers de trois à quatre semaines. Cette période a été suivie d’une longue sécheresse… Fin juin, la sucrerie tablait sur des rendements médiocres à la récolte. Cependant, la culture a su faire face à cette situation et a ensuite tiré parti des pluies de juillet et août. « La betterave est une plante robuste, dont les racines peuvent atteindre 2 m de profondeur », rappelle M. Boonen.

Beaucoup de racines, moins de sucre

« Fin septembre, les observations montrent que nous sommes au-dessus de la moyenne quinquennale en termes de tonnage de betteraves sucrières/ha (poids des racines). Cependant, en raison du faible ensoleillement, des pluies fréquentes et du temps nuageux de ces dernières semaines, la teneur en sucre est en retrait. Cela nous place derrière la moyenne quinquennale en termes de tonnes de sucre/ha », poursuit-il.

Il constate que la situation est similaire en chicorée : le tonnage est élevé, mais la qualité n’est pas au rendez-vous.

Éviter les erreurs du passé

La Raffinerie tirlemontoise a démarré sa campagne quelques jours plus tôt qu’habituellement. Cette décision a été prise sur base des observations de l’année dernière mais aussi pour éviter que la campagne ne se prolonge trop longtemps, en janvier.

Dans ce contexte, Erwin Boonen invite les agriculteurs concernés par des livraisons tardives (à partir de mi-décembre) à récolter les racines à temps et dans de bonnes conditions. « Il est préférable de récolter entre le 5 et le 25 novembre et d’éviter toute agressivité, tant à l’arrachage qu’au nettoyage », souligne-t-il.

Il rappelle également que les racines humides et blessées sont beaucoup plus sensibles au gel. « L’effet des bâches géotextiles, utilisées pour couvrir les tas et assurer une protection contre le gel, n’est optimal que sept jours après leur mise en place. » Dans les zones de récolte tardive, il est donc conseillé de recouvrir immédiatement les tas d’une telle toile.

D’importants travaux

Du côté de l’usine, plusieurs travaux d’infrastructure ont été effectués afin d’optimiser les processus industriels. Ainsi, les anciens tambours de diffusion ont été remplacés par une tour d’extraction, mise en service pour la première fois lors de cette campagne. D’une hauteur de 38 m et d’un diamètre de 12 m, elle affiche une capacité de 14.500 t de betteraves par jour.

Outre le gain d’efficacité, elle permet de réduire les émissions de CO2 de près de 6.000 t et d’économiser 150.000 m³ d’eau par an. Il s’agit d’un investissement de plus de 25 millions d’euros.

Par ailleurs, d’importants travaux d’infrastructure ont été réalisés durant l’inter-campagne et sont venus s’ajouter aux travaux d’entretien courants. Les façades des entrepôts de stockage ont été rénovées et le toit du bâtiment de cristallisation, plus grand qu’un terrain de football, a été entièrement rénové. Il répond désormais aux nouvelles normes strictes d’isolation et il est également doté de grandes lucarnes.

Enfin, de nouveaux condensateurs et des chaudières à vapeur à e-power ont été installés pour une réduction significative des émissions de CO2.

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