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Abattage à la ferme: «on se rapproche petit à petit d’une demande légitime»

La Wallonie se rapproche, petit à petit, d’une autorisation de l’abattage à la ferme, a indiqué la ministre wallonne du Bien-être animal, Céline Tellier, mardi, en commission du parlement wallon.

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Pour la ministre, la pratique « offre de nombreux avantages, à commencer par le bien-être animal puisqu’en évitant le transport d’un animal, nous réduisons son stress et sa souffrance ».

« L’abattage est également le « maillon faible » des circuits courts. Il est important d’encourager cette pratique, pour permettre aux éleveurs et éleveuses de se réapproprier cette étape importante », a-t-elle ajouté alors qu’elle était interrogée sur le sujet par la députée Anne Kelleter.

Sur le terrain, deux études ont été financées, en collaboration avec le ministre de l’Agriculture Willy Borsus, pour analyser les pistes de concrétisation de cet abattage à la ferme en Wallonie. Menées par l’Université de Liège, elles concluent notamment que la consommation d’une viande issue d’un bovin abattu en ferme ne présenterait pas de risques accrus pour la santé humaine. « Ceci doit toutefois être confirmé par de nouveaux résultats d’écouvillonnage réalisés pendant les périodes de canicules », a précisé Céline Tellier.

« Mon administration et l’équipe de recherche ont eu des échanges constructifs avec l’Afsca, l’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, pour discuter d’une révision de la circulaire imposant un délai de 45 minutes entre la saignée et l’éviscération. Au vu de ces résultats encourageants, il est envisagé de mettre en place une nouvelle convention de recherche pour un projet pilote sur l’abattage à la ferme en Wallonie, entre la Région wallonne et l’équipe de Recherche de l’Université de Liège », a-t-elle poursuivi.

« Je me réjouis, à l’issue de ces études, de passer à une phase plus pratique. Nous nous rapprochons petit à petit d’une demande légitime, de longue date, des éleveurs et des éleveuses, pour améliorer le bien-être de leurs animaux, y compris lors de l’étape délicate de l’abattage », a conclu la ministre.

(Belga)

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