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Les agriculteurs français manifestent à Bruxelles pour dénoncer les politiques européennes

Les agriculteurs français, qui mènent des actions de barrage dans l’Hexagone depuis jeudi dernier, se sont rendus mercredi matin à Bruxelles pour manifester devant le Parlement européen et exprimer leur mécontentement face aux «excès de la politique agricole européenne».

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Dès 11h30, plus d’une centaine d’agriculteurs de la Coordination Rurale (CR) se sont rassemblés place du Luxembourg, soutenus et accompagnés par certains de leurs homologues néerlandais (du BoerBurgerBeweging) et italiens (du syndicat Cgil-Flai). Trois tracteurs, dont l’un faisait pendre une vache en plastique aux couleurs du drapeau de l’Union européenne, étaient également au rendez-vous.

«Notre avenir se joue à Bruxelles, car il dépend des décisions prises au niveau européen», explique ainsi la vice-présidente de la CR, Amélie Rebière. «Si nous ne sommes pas entendus, c’est la fin de notre métier, tout simplement», continue-t-elle.

La CR dénonce ainsi «les hausses d’impôts, l’augmentation des coûts du carburant et de l’alimentation animale, ainsi que l’application trop zélée des directives européennes». Confronté à des contraintes toujours plus importantes impliquées par les réglementations européennes, et à des revenus de plus en plus bas, «le monde agricole est à bout», martèle-t-on.

Selon la présidente de la CR, Véronique Le Floc’h, les dirigeants européens doivent repenser «l’impact de ces politiques sur les moyens de subsistance des agriculteurs et la sécurité alimentaire nationale».

En parallèle de ces normes environnementales européennes jugées toujours plus exigeantes, la présidente du syndicat agricole français déplore l’importation à bas prix de produits étrangers par les nations européennes, alors que ces biens ne sont pas soumis aux mêmes normes environnementales.

«Déterminés à protéger l’Europe contre la concurrence déloyale, nous demandons l’arrêt immédiat de la signature d’accords de libre-échange jusqu’à ce qu’une nouvelle approche de la réglementation européenne soit adoptée», conclut-elle.

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