Accueil Economie

Les céréales tirent les prix des produits alimentaires mondiaux vers le bas

Pour le septième mois consécutif, les prix des produits alimentaires mondiaux s’affichent en recul. En effet, la hausse des prix du sucre et de la viande n’a pas permis de compenser la baisse des cotations internationales des principales céréales.

Temps de lecture : 3 min

Selon les chiffres publiés le 8 mars par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), les prix des produits alimentaires mondiaux ont reculé de 0,7 % par rapport à janvier. Ils s’affichent également en nette baisse (-10,5 %) par rapport à leur niveau enregistré un an auparavant.

Céréales : Russie et Ukraine influencent les cours

Les prix des céréales ont fléchi de 5 % en février, pour atteindre un niveau inférieur de 22,4 % à celui de février 2023. Les prix à l’exportation du maïs sont ceux qui ont enregistré la plus forte baisse en raison des prévisions de récoltes abondantes en Amérique du Sud et des prix compétitifs pratiqués par l’Ukraine. Les cours internationaux du blé ont reculé principalement en raison du rythme soutenu des exportations russes. Enfin, les cours du riz s’affichent aussi en recul, de 1,6 % en février.

Situation similaire pour les huiles végétales, dont les prix ont diminué de 1,3 % par rapport à janvier et se situent 11 % sous leur niveau de février 2023. Les cours internationaux de l’huile de soja ont chuté de façon marquée, plombés par les perspectives d’une production abondante en Amérique du Sud. La disponibilité élevée des huiles de tournesol et de colza a fait baisser leurs prix. Les prix mondiaux de l’huile de palme ont, quant à eux, légèrement augmenté en raison d’une baisse saisonnière de la production.

A contrario, les prix du sucre ont progressé de 3,2 %, mais demeurent inférieurs de 12,5 % à leur niveau de février 2023. Cette hausse reflète les inquiétudes persistantes concernant la campagne à venir au Brésil, qui vient de connaître une période prolongée de précipitations inférieures à la moyenne, ainsi que les baisses probables de production prévues en Thaïlande et en Inde, deux grands pays exportateurs.

Viande en hausse, une première depuis sept mois

Les prix de la viande ont augmenté de 1,8 % par rapport à janvier, après sept mois de baisse consécutive. En détail, les cotations de la volaille ont connu la plus forte hausse, suivies par celles de la viande bovine, dont le volume disponible a été affecté par les fortes pluies qui ont perturbé le transport du bétail en Australie.

Les prix de la viande porcine ont également légèrement augmenté en raison d’une demande accrue de la Chine et d’une situation d’approvisionnement tendue en Europe occidentale. Les cours internationaux de la viande ovine se sont affaiblis, en partie en raison d’une production record suite à la reconstitution des troupeaux en Australie.

Enfin, une hausse de 1,1 % des prix est enregistrée pour les produits laitiers. La plus forte progression est à mettre au compte des prix mondiaux du beurre, laquelle s’explique par une hausse de la demande de la part des acheteurs asiatiques ainsi que par la diminution saisonnière de la production laitière en Océanie. Les prix des poudres de lait et du fromage ont également augmenté, mais de façon marginale.

A lire aussi en Economie

Voir plus d'articles