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La filière équine, 6.750 emplois en Wallonie et potentiellement des milliers en plus

La filière équine en Wallonie, c’est quelque 135.000 équidés, environ 6.750 équivalents temps plein et un impact économique estimé à 1,15 milliard d’euros, selon une étude réalisée par le Centre européen du cheval de Mont-le-Soie et présentée le 23 août à l’occasion d’une visite du ministre wallon de l’Économie, Willy Borsus.

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Cette étude est en réalité une actualisation, menée en 2020 et 2021, d’une précédente analyse réalisée en 2016. Elle estime le nombre de chevaux à près de 135.000 en Wallonie et à Bruxelles, en se basant sur l’hypothèse que 75 % des équidés sont identifiés. La Flandre en compterait plus de 265.000 pour un total de 400.000 équidés en Belgique.

En tenant compte d’un coût moyen mensuel par cheval de 605,73 euros, lequel peut fluctuer fortement d’un cheval et d’un propriétaire à l’autre et comprend notamment le coût d’achat du cheval, la pension, l’alimentation, les frais vétérinaires, etc., le flux financier annuel généré par l’entretien quotidien du cheptel équin en Wallonie est estimé à plus de 981 millions d’euros. À cela s’ajoutent le secteur de la viande (37 millions d’euros), celui des paris (100 millions d’euros) et une balance commerciale bénéficiaire à hauteur de 30 millions d’euros, ce qui donne un impact économique de la filière équine en Wallonie atteignant près d’1,15 milliard d’euros.

L’emploi dans la filière est lui estimé à 6.750 équivalents temps plein, soit 3.712 emplois directs et 3.038 emplois indirects. Mais au Centre européen du cheval, structure (asbl) appartenant à la Wallonie et située dans le hameau de Mont-le-Soie (commune de Vielsalm, province de Luxembourg), on estime que le secteur pourrait générer des milliers d’emplois supplémentaires en Wallonie.

« Mais le problème, c’est qu’une grande partie de la valorisation se fait en Flandre ou en Hollande. Nous avons d’excellents éleveurs qui font du bon travail en amont mais on manque parfois de certaines compétences et d’infrastructures », explique Didier Serteyn, administrateur délégué du Centre européen du cheval. En d’autres termes, les éleveurs wallons ont peut-être tendance à vendre leurs poulains pour quelques milliers d’euros alors que des animaux de qualité, bien accompagnés jusqu’à l’âge adulte peuvent valoir des dizaines, voir des centaines de fois plus pour les individus les plus intéressants.

Didier Serteyn souligne également l’importance de mettre en place des partenariats publics-privés. Entre une formation en médecine vétérinaire de haut niveau, l’école d’équitation de Gesves, l’hippodrome de Ghlin ou encore l’aéroport de Liège, spécialisé dans le transport de chevaux, la Wallonie ne manque pas d’atouts dans la filière équine. Le Centre européen du cheval n’est pas en reste, lui qui est notamment actif dans la reproduction et la production et la vente, jusqu’en Argentine, de paillettes de semence d’étalons. Le Centre, qui occupe sept équivalents temps plein, est aussi très actif en matière de recherche et développement.

Belga

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