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Néonicotinoïdes: les LMR ramenées à zéro

Les experts des États membres ont donné leur feu vert pour ramener à zéro – ou plus exactement « au niveau le plus bas qui puisse être mesuré avec les technologies les plus récentes » – les limites maximales de résidus (LMR) pour les deux insecticides néonicotinoïdes thiaméthoxame et clothianidine.

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De nouvelles règles qui s’appliqueront aussi aux importations de denrées alimentaires et aux aliments pour animaux. Il s’agira donc d’une des premières mesures miroirs adoptées unilatéralement par l’UE. Compte tenu de leur impact négatif sur les pollinisateurs et « suite à l’interdiction de l’utilisation en extérieure de la clothianidine et du thiaméthoxame dans l’UE, il est nécessaire de veiller à ce que les produits de base importés ne contiennent pas non plus de résidus de ces molécules », justifie la commission européenne. « C’est la première fois que nous abaissons les LMR pour tenir compte de l’incidence des substances actives sur l’environnement pouvant avoir des conséquences au niveau mondial », a commenté la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides.

En 2021, 17 autorisations d’urgence pour la betterave sucrière de produits phytopharmaceutiques contenant de la clothianidine, de l’imidaclopride, du thiaméthoxame et du thiaclopride ont quand même été accordées par l’Allemagne, la Belgique, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie.

Le règlement qui a été soumis pour consultation aux membres de l’OMC depuis le mois de juillet doit encore être formellement validé par le Conseil de l’UE et le Parlement européen d’ici deux mois. Il pourra donc être adopté début 2023. Ensuite, une période de transition de deux ans sera accordée.

Il convient en effet de prévoir un délai raisonnable avant que les LMR modifiées ne deviennent applicables afin de permettre aux opérateurs des pays tiers, notamment des pays les moins avancés et des pays en développement, et aux exploitants du secteur alimentaire de se préparer à satisfaire aux nouvelles exigences, précise Bruxelles.

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