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La baisse des prix alimentaires mondiaux se poursuit, malgré la situation actuelle

Les denrées alimentaires voient leur prix poursuivre leur baisse et ce, pour le sixième mois consécutif. Une observation qui peut surprendre, dans un contexte de hausse généralisée des prix.

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Les prix des produits alimentaires accusent un recul de 1,1 % par rapport au mois d’août, mais demeurent à un niveau supérieur de 5,5 % à leur valeur d’il y a un an, constatait l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), le 7 octobre.

Les huiles en repli…

Ce sont les prix des huiles végétales qui sont à l’origine de cette baisse, puisqu’ils ont cédé 6,6 % dans le mois pour atteindre leur niveau le plus bas depuis février 2021. Les cours internationaux des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont tous fléchi.

La persistance de stocks importants d’huile de palme, coïncidant avec la hausse saisonnière de la production en Asie du Sud-Est, a tiré vers le bas les prix de cette denrée. La hausse des disponibilités d’huile de soja à l’exportation en Argentine, l’offre accrue d’huile de tournesol de la région de la mer Noire et la baisse des prix du pétrole brut ont aussi contribué à ce repli.

… alors que les céréales progressent

En revanche, les prix des céréales ont progressé de 1,5 % par rapport au mois d’août. Les prix internationaux du blé ont enregistré un rebond de 2,2 %, sous l’effet de préoccupations concernant l’état des cultures en Argentine et aux États-Unis où prédomine un temps sec. Cette progression a également pour causes le rythme rapide des exportations de l’Union européenne, qui se double d’une forte demande interne. S’y ajoute l’incertitude accrue qui pèse sur le prolongement de l’initiative céréalière de la mer Noire au-delà du mois de novembre.

Les prix mondiaux du maïs n’ont quasiment pas bougé, la vigueur du dollar des États-Unis ayant permis de contrebalancer la pression exercée par la contraction des perspectives d’approvisionnement, alors que les prévisions de production ont encore été revues à la baisse aux États-Unis et dans l’UE. Les prix de tous les types de riz ont progressé de 2,2 %, en grande partie en raison des changements apportés par l’Inde à sa politique d’exportation.

Les prix du sucre ont reculé de 0,7 % au cours du mois de septembre, en grande partie sous l’effet de perspectives de production encourageantes au Brésil, d’une baisse des prix de l’éthanol et des fluctuations des taux de change.

Offre insuffisante en viande porcine

Côté production animale, les prix des produits laitiers ont perdu 0,6 % dans le mois, reflétant dans une large mesure les effets de la dépréciation de l’euro par rapport au dollar américain, à quoi s’ajoutent les incertitudes du marché et des perspectives de croissance économique peu réjouissantes à l’échelle mondiale.

Même tendance pour la viande : les prix se sont contractés de 0,5 %. Les prix de la viande de bovins ont reculé du fait du niveau élevé des disponibilités à l’exportation au Brésil et d’une liquidation importante du cheptel bovin dans certains pays producteurs. Les prix de la volaille ont, eux, légèrement fléchi sous l’effet d’une demande atone à l’importation.

À l’inverse, les prix internationaux de la viande porcine ont été en hausse en raison d’une offre insuffisante d’animaux prêts à l’abattage dans l’Union européenne.

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