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Préférez le véritable or blanc

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Ce jeudi 1er  juin, la journée mondiale du lait fait son grand retour. Du « véritable » lait pourrait-on même écrire avec insistance. Celui qui provient de nos campagnes. Celui qui est issu des glandes mammaires de la vache, de la brebis ou encore de la chèvre. Celui qui est naturellement riche en calcium, vitamines et minéraux essentiels. Celui qui est aussi de plus en plus concurrencé par les boissons végétales, qui prennent une place croissante dans nos supermarchés et dans notre alimentation.

Depuis 2017, celles-ci ne peuvent plus porter l’appellation « lait » de riz, de soja, d’avoine… Seules les exceptions « lait de coco » et « lait d’amande » sont encore acceptées, étant considérées comme des exceptions culturelles. Les termes « beurre », « yaourt », « fromage » ou encore « crème » sont également réservés aux produits d’origine animale.

S’il s’agit une honorable tentative pour protéger nos produits laitiers, l’appellation « lait de… » est malheureusement entrée dans le langage courant, créant la confusion. Et l’on sait combien il est difficile de faire changer les habitudes… D’autant qu’une marque que l’on ne citera pas entretient cette ambiguïté, en nommant une de ses boissons végétales « This is not m*lk » (« Ceci n’est pas du la*t »). Certes, le terme « lait » n’est pas clairement utilisé, mais la frontière est presque franchie…

Si nécessaire, rappelons que le lait présente de nombreux effets bénéfiques pour la santé : prévention de l’ostéoporose, prévention du cancer du colon… Voilà qui plaide pour la consommation de ce précieux liquide. Et pour celles et ceux qui seraient intolérant(e)s au lactose, des versions allégées, voire sans lactose, existent et permettent ainsi de bénéficier sans désagrément des bienfaits de cet or blanc.

Consommer du lait, c’est faire vivre nos agriculteurs, nos laiteries, nos fromageries… et, in fine, notre économie. C’est également agir en faveur de l’environnement. Certes, les vaches laitières produisent des gaz à effet de serre mais ceux-ci sont en partie stockés dans les prairies, ô combien nombreuses en Wallonie. Quant aux alternatives végétales, leurs matières premières ne sont que rarement originaires de Belgique. Riz et soja, pour ne citer qu’eux, affichent des provenances fort lointaines et nécessitent de longs transports, ce qui n’est pas sans impact sur notre monde.

Enfin, le Collège des producteurs, dans une communication réalisée peu avant la Journée mondiale du lait, rappelait que « pour produire une boisson « dairy-like », il faut procéder à différentes étapes de traitement pour obtenir un produit qui a l’aspect, la saveur et la valeur nutritive du lait de vache, comme l’ajout de glucides, lipides, vitamines, calcium ». Et d’appuyer, dans la foulée, que « le lait ne nécessite aucune transformation avant d’être bu ». Quant à la stérilisation, à la standardisation et à l’homogénéisation, il ne s’agit que de procédés mécaniques, se déroulant sans ajout de substances chimiques.

Consommer et préférer le véritable or blanc, c’est à la fois bon pour la santé et un acte lourd d’engagements, que l’on ne peut qu’encourager.

J. Vandegoor

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