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Les beaux jours de la viande

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Voici peu, par un beau week-end ensoleillé et propice aux barbecues, « Le guide du végan en herbe » s’est retrouvé joint à plusieurs quotidiens francophones. Ce « Petit Livre rouge » explique aux consommateurs comment agir pour le climat grâce à leur fourchette, comment vivre plus longtemps et en meilleure santé et comment sauver des animaux à chaque repas. Le tout, sans consommer de viande, de poisson, d’œufs, de produits laitiers, de miel… Bref, une attaque à peine déguisée à l’encontre de nos éleveurs qui, à en croire les arguments évoqués, seraient responsables d’une grande partie des maux s’abattant sur nos têtes.

Dans le même temps, l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité nous rassurait quant à la demande en viande dans notre Région. Son Observatoire de la consommation révèle, en effet, que près de 99 % des Wallons ont acheté au moins une fois de la viande en 2022. On apprend également que chaque Wallon a consommé, en moyenne, 27,8 kg de viande et 11,4 kg de charcuterie. Ces chiffres montrent, malgré ce que certains essayent de nous faire croire, que nos concitoyens ne se désintéressent pas des produits viandeux. Et ce, malgré l’inflation galopante que connaît notre pays depuis plusieurs mois.

Ainsi, le Wallon ne vouerait aucune considération à sa santé et à la planète qui l’accueille ? Ne prenons guère de raccourci hâtif. Au risque de répéter une maxime bien connue que bon nombre de ménages respectent, la consommation de viande et de charcuterie doit s’envisager dans le cadre d’une alimentation équilibrée. Légumes et féculents, pour ne citer qu’eux, ne doivent pas être réduits à peau de chagrin. Et comme la météo s’y prête, ils pourront également trouver une place de choix sur les barbecues, aux côtés des entrecôtes, saucisses et autres brochettes.

Concernant l’aspect environnemental, déjà maintes fois évoqués dans nos colonnes, est-il nécessaire de rappeler que la viande wallonne n’affiche pas la même empreinte environnementale que son homologue aux origines américaines, argentines ou encore néo-zélandaises ? En vrac, cela s’explique par des transports réduits, une ration composée d’aliments produits localement, le recours à l’herbe plutôt qu’au soja, le maintien des prairies et de leur biodiversité… Des critères qui, en termes d’environnement, sont loin d’être négligeables.

Consommons donc de la viande, quoi qu’en disent certaines « têtes pensantes » qui aspirent à nous faire changer de régime alimentaire. Mais choisissons-la bien, en veillant à sa provenance, à sa qualité, à la juste rémunération des éleveurs… et, bien sûr, en étant attentifs à nos goûts et envies !

J. Vandegoor

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