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Désactiver les activistes?

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Après une toile de Van Gogh, c’est un tableau de Monet qui s’était vu aspergé de purée par des militants écologistes en 2022. Toujours l’année dernière, un homme avait simulé une situation de handicap avant de s’en prendre à La Joconde, de Léonard de Vinci, armé d’une pâtisserie.

Lors de son arrestation, l’individu avait hurlé faire ça « pour la terre »…

« Pour la terre », ces activistes écologistes ont également entrepris une campagne de dégonflage de pneus des Suv dans nos villes, au mépris de la sécurité de leur propriétaire, tandis que d’autres se lançaient nuitamment dans la chasse aux enseignes lumineuses. Ils et elles font partie d’« Extinction Rebellion », « WeMove », « JustStopOil ». Vous avez sûrement déjà entendu les noms de ces groupuscules qui appellent à la désobéissance civile, seul moyen pour leurs membres d’alerter les citoyens sur les risques climatiques.

Des bâches déchirées. Des salades piétinées. Des systèmes d’irrigation détruits. Outre-Quiévrain, des militants ont passé la vitesse supérieure en s’en prenant à une exploitation de muguet mais aussi à des serres expérimentales de la Fédération des maraîchers nantais, arrachant des plants de nouvelles variétés de salades. Dénonçant des « opérations de greenwashing », l’association « La tête dans le sable » estime que la production maraîchère industrielle s’appuie sur une irrigation intensive, un usage massif d’intrants chimiques, ainsi que des conditions de travail déplorables pour beaucoup de salariés.

On mesurera toute la bêtise, l’ignorance et le ridicule de ces actions au moment d’apprendre que l’installation détruite accueillait en fait des expérimentations en agroécologie sur 3.000 m² de recherche !

Saccageons, arrachons, ne réfléchissons surtout pas, voilà à quoi se résume, dans la majeure partie des cas, les actions que ces activistes nomment pudiquement « résistance civile », ou simple « mobilisation », alors qu’elles ne constituent finalement rien d’autre que des exactions, des voies de fait, bref, des violations de la loi.

Une approche assez folle qui permet à chacun d’ériger sa propre légitimité au-dessus de la légalité. On apprend que les maraîchers ont porté plainte. On espère que leur colère, la seule qui soit recevable dans ce triste « fait divers » soit pleinement entendue.

Marie-France Vienne

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