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Pour que la fin ne mène pas… à la faim

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La 87ème foire de Libramont ouvrira très prochainement ses portes et dévoile, cette année, un thème lourd de sens : « L’agriculture, une histoire sans faim ? ». En effet, si une majorité de citoyens, dans nos régions, est en mesure de manger à sa faim, c’est bien grâce à nos cultivateurs, éleveurs, fruiticulteurs, viticulteurs… Sans eux – donc sans vous, chères lectrices et chers lecteurs – pas de fruits, ni de légumes ; pas de lait, ni de produits laitiers ; ni viande, ni pommes de terre… Quelle serait notre alimentation sans agriculteur ?

Nous ne nous posons cette question que (trop) rarement… Le thème choisi par les organisateurs de ce grand rendez-vous estival nous amène cependant à nous interroger. Car, fort d’un double sens, il pose également le constat d’une agriculture sans… fin et donc, potentiellement, de notre… faim.

Une agriculture sans fin, réellement ? Alors que le nombre d’exploitations, toutes spéculations confondues, ne cesse de décroître en Wallonie ? Alors que l’âge moyen des agriculteurs dépasse 55 ans ? Alors que les contraintes, toujours plus lourdes les unes que les autres, rebutent les jeunes à reprendre le flambeau ? Arrêtons-nous là, au risque de transformer ces sombres nuages en une véritable tempête…

Fort heureusement, certains jeunes décident d’affronter cet Everest de difficultés et nous laissent entrevoir de délicieuses éclaircies. Ils succèdent à leurs parents ou grands-parents, animés par la passion de l’agriculture, poussés par l’envie de développer de nouvelles techniques, encouragés par leur famille et par les consommateurs qui les soutiennent. Leurs efforts sont à féliciter, leur motivation est à saluer, leur courage doit nous inspirer !

Reprendre une exploitation agricole n’est pas chose aisée. Fort heureusement, aujourd’hui, de nombreux outils existent pour que cette passation se déroule avec sérénité. Sur le terrain, divers acteurs soutiennent les repreneurs et les cédants ; ils veillent à ce que tous les aspects d’une telle opération soient pris en compte (financement, aides, baux…). Sans leurs précieux conseils (dont certains vous sont délivrés dans notre dossier spécial « reprise d’exploitation », en pages 5 à 13), l’opération peut se révéler périlleuse. Tandis que leur accompagnement, lui, permet de franchir le cap plus facilement.

Chaque jour, ces jeunes, comme Charles Schotte et Élodie Dony (dont les témoignages sont à retrouver au sein de ce même dossier) se lèvent et, à l’image de toute la profession, contribuent à nous nourrir le corps… et l’esprit. Ils nous offrent de savoureux moments d’espoir, nous insufflent un vent d’optimisme et nous montrent que l’avenir peut être positif.

J. Vandegoor

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