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Teneurs en humidité du maïs grain: pour la conservation en ensilage, les parcelles sont à surveiller!

La Cellule vulgarisation du Centre pilote maïs livre ses premières données sur l’évolution des teneurs en humidité du grain à ensiler et à sécher.

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L’humidité de récolte pour une conservation du grain en ensilage se situe entre 32 et 36 %. Une humidité suffisamment élevée permet un tassement plus facile et est favorable au développement des fermentations lactiques. La mouture doit se faire impérativement au fur et à mesure de la récolte afin de réduire le plus possible le contact de l’air pour le maïs en tas.

Au 29 septembre, les teneurs en humidité pour les variétés (demi-précoces) habituellement utilisées en grain humide s’étalent entre 34 et 38 % pour des semis réalisés avant le 5 mai. Les quelques rares parcelles semées avant le 1er mai ont donc atteint le stade optimal pour une récolte sous cette forme

Surveiller l’apparition du point noir

Pour les parcelles semées après entre le 1er et le 5 mai, avant d’envisager une récolte, il est vivement conseillé de visiter ces parcelles afin d'évaluer l’état de maturité de celles-ci. Lorsque le point noir apparaît à la pointe du grain, celui-ci se trouve aux environs de 36 % d’humidité. À ce moment, c’est la fin des migrations des sucres solubles vers l’épi. Ce point noir est la cicatrice laissée par la rupture des vaisseaux d’alimentation du grain. Lorsque celui-ci est atteint, le rendement du grain n’évolue plus. Mieux vaut alors récolter pour favoriser la meilleure conservation possible. Concernant les variétés implantées après le 14 mai, les teneurs en humidité sont encore supérieures à 38 %.

En maïs grain à sécher

La rentabilité de la culture du maïs grain à sécher étant entre autre liée au coût du séchage, il est donc important de limiter au maximum ces frais de séchage.

Après un mois d’avril très humide, la principale vague de semis des maïs destinés au séchage s’est opérée entre le 27 avril et le 7 mai. Grâce aux pluies régulières de la deuxième décade de mai, les levées ont été rapides et assez régulières là où il n’y a pas eu une formation de croûte de battance. Par la suite, une sécheresse a ralenti le développement des plantes jusqu’à la fin juin.

Les floraisons se sont déroulées avec une semaine d’avance pour ces semis et bien souvent sous des bonnes conditions. Par la suite, le remplissage des épis a été favorisé par les pluies du mois d’août. Globalement les épis sont bien remplis et les rendements devraient être satisfaisants sur les parcelles où les levées n’ont pas été perturbées par l’encroutement de la surface du sol. Actuellement, les parcelles sont encore très saines, la fusariose des tiges est absente.

Retard comblé

Les parcelles implantées avant le 5 mai avec des variétés précoces atteignent des teneurs en humidité comprises entre 32 et 37 %. Les températures exceptionnellement élevées du mois de septembre ont permis de compenser la tardivité des semis en début de saison. En effet, par rapport à une année normale, le maïs a pu accumuler 150 degrés jours de plus durant ce mois de septembre. En sachant, que la dernière décade d’avril peut apporter tout au plus une cinquantaine de degrés jours, le retard est bien comblé.

La date de semis en mai a également influencé les teneurs en humidité du grain, En effet, concernant l’écart de température accumulée au 2 octobre entre un semis du 3 mai et du 14 mai, il est de 85 degrés jours ce qui représente une avance 3 à 4 points d’humidité

Pour les parcelles de maïs destinées au séchage, il est bien évident qu’il est nécessaire d’attendre afin de réduire au maximum les frais de séchage.

Pour la détermination des teneurs en humidité, des prélèvements de grain sont effectués sur 3 x 5 épis consécutifs par variété et par champ. Dans la plupart des champs suivis, une variété destinée au séchage et une autre destinée au grain humide sont présentes. Les résultats des premiers prélèvements effectués dans 15 champs le 29 septembre sont repris ci-après.

D’après le Centre Pilote Maïs, le 3 octobre

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