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Sébastien Demoitié remporte le concours «Qu’elle est belle ma prairie!»

Dans le cadre de la Foire de Libramont, Natagora, la Fugea et Natagriwal ont remis les prix de leur concours « Qu’elle est belle ma prairie ! ». La première place revient à Sébastien Demoitié, agriculteur à Ouffet (province de Liège). Sophie Van Parijs, éleveuse à Braine-l’Alleud (Brabant wallon), est arrivée en seconde position.

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Parmi les nombreuses candidatures au concours, dix éleveuses et éleveurs avait été sélectionnés. Un jury professionnel les a choisis sur base autant de la qualité biologique de leurs prairies et de la gestion qui en est faite, que du caractère exemplatif pour la transition agroécologique des systèmes mis en place sur leurs fermes.

À l’issue du concours, les deux premières places ont été décernées le 29 juillet. Le lauréat a remporté un bon d’une valeur de 1.000 € destiné à l’achat d’un animal, en l’occurrence une génisse Montbéliarde.

Un pré-verger en première place

La parcelle qui remporte le concours est un pré-verger d’environ 1,4 ha, engagé en mesures agro-environnementales et climatiques et pâturée une première fois au printemps, puis par les génisses pour leur première mise à l’herbe. Ici, Sébastien Demoitié, agriculteur à Ouffet, a mis en place des zones refuges pour l’entomofaune (orties), des nichoirs et des tas de bois. On y observe pies-grièches écorcheurs, buses, milans royaux et hirondelles de fenêtre.

Le jury a apprécié les aménagements qui ont été mis en place sur la prairie. Il a également noté la valorisation faite de la prairie : les aménagements, le verger, le fait de profiter des lisières. « On sent que l’agriculteur souhaite maintenir une production tout en l’intégrant au mieux dans son système », ajoute-t-il.

Le jury a également apprécié le message délivré par l’agriculteur – « L’arbre est au cœur de l’exploitation » –, la pratique d’un pâturage dynamique dans le verger et l’engagement en mesures agro-environnementales et climatiques.

Sophie Van Parijs s’adjuge le deuxième prix

Éleveuse de Blanc-Bleu Belges à Braine-l’Alleud, Sophie Van Parijs a repris l’exploitation de ses parents (105 ha) il y a un an, suite au décès de son père. Elle a présenté au concours une prairie de 18 ha en un seul bloc, permanente depuis deux générations. La parcelle est fauchée une fois par an et pâturée du mois d’avril au mois d’octobre.

Sophie Van Parijs présentait au concours une prairie de 18 ha  en un seul bloc, permanente depuis deux générations.
Sophie Van Parijs présentait au concours une prairie de 18 ha en un seul bloc, permanente depuis deux générations. - Natagora

La prairie, qui n’est ni fertilisée ni désherbée, présente surtout du ray-grass, mais l’agricultrice espère la diversification de la flore à la suite de l’arrêt de la fertilisation. La faune, elle, est en revanche variée : beaucoup d’hirondelles et de chauves-souris, la chevêche, la hulotte et l’effraie sont présentes sur la ferme. Le bois contigu à la prairie attire chevreuils et blaireaux. Pour favoriser la biodiversité, l’éleveuse replante des arbres et des haies. L’un de ses prochains objectifs est aussi de creuser des mares.

Le jury a souligné que le prix attribué était un prix d’encouragement pour motiver cette jeune agricultrice à conserver cette prairie permanente de 18 ha en plein Brabant wallon.

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