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Deux nouvelles portées de louveteaux repérées dans la région des Hautes Fagnes

Deux nouvelles portées de louveteaux ont été repérées dans la région des Hautes Fagnes, a indiqué vendredi le Service public de Wallonie (SPW). Nés au printemps (mais difficiles à identifier tant qu’ils n’ont pas quitté la tanière), les petits loups sont au nombre de sept minimum.

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Les adultes Maxima et Akela ont donné naissance à cinq louveteaux au moins pour cette troisième portée, révèlent des pièges photographiques installés par le SPW. Le mâle avait été aperçu pour la première fois dans la région en juin 2018. Il avait ensuite été rejoint par la femelle Maxima en 2020. La famille, de lignée germano-polonaise, s’était agrandie l’année suivante avec l’arrivée d’une première portée de quatre bébés. En 2022, le couple originaire de meutes du Land allemand de Basse-Saxe avait eu cinq louveteaux.

Le deuxième couple d’adultes, formé par une fille d’Akela et Maxima et un mâle de lignée italo-alpine, a, lui, accueilli deux jeunes.

Dans les deux cas, les louveteaux sont probablement âgés de trois ou quatre mois, estime le SPW. En effet, les petits naissent en général au mois de mai. Ils restent blottis dans la tanière familiale pendant un mois, puis commencent à explorer le monde peu à peu. Le dispositif de suivi par caméras couvre cependant une zone particulièrement étendue dans les Hautes Fagnes et ne permet de détecter les louveteaux que lorsqu’ils pointent le bout de leur museau à l’air libre.

Pour tenter de préciser le nombre et le sexe des nouveaux venus, des indices ont été récoltés sur le terrain puis envoyés à un laboratoire afin que celui-ci procède à des analyses génétiques.

Les premiers mois après la naissance des louveteaux constituent une période sensible pour les élevages environnants. Les canidés intensifient en effet la chasse pour nourrir leurs jeunes en pleine croissance et, pressés, les parents s’attaquent parfois aux troupeaux.

Afin d’éviter les tensions entre faune sauvage et habitants, le SPW et l’asbl Natagriwal (qui informe, accompagne et conseille les agriculteurs et propriétaires forestiers) effectuent un travail de prévention pour aider les éleveurs à se protéger. Outre les conseils d’élevage, des aides financières et matérielles sont dispensées pour la pose de clôtures. Un travail qui « porte ses fruits », selon le SPW.

« Pour cet été, on dénombre à ce jour deux attaques de loups sur la faune domestique depuis la naissance probable des louveteaux : un mouton à Jalhay et deux autres à Bütgenbach », calcule le SPW, qui précise qu’il faudra attendre fin septembre pour établir un bilan définitif. « Cela reste évidemment deux attaques de trop mais, avec pourtant deux meutes dans la région, c’est bien moins que les huit attaques (qui ont fait 31 victimes) dénombrées lors de la première portée recensée en Wallonie, à l’été 2021. »

Un couple de loups, une fois installé sur un territoire, donne naissance à une portée par an.

Belga

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