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L’irrigation traditionnelle reconnue comme patrimoine culturel de l’Unesco

L’irrigation traditionnelle pratiquée en Wallonie, connue sous le nom d’« abissage », a été reconnue le 5 décembre par l’Unesco en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette inscription vise à accroître la visibilité des connaissances, du savoir-faire et de l’importance culturelle associée à cette pratique ancestrale.

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L’inscription de « l’irrigation traditionnelle : connaissance, technique et organisation » sur la « Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité » de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) marque l’aboutissement de trois années de travail collaboratif. En effet, cette reconnaissance vient récompenser la candidature multinationale portée par sept pays depuis 2020 : les Pays-Bas, l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie, le Luxembourg, la Suisse et la Belgique.

Ces derniers ont été soutenus par des experts de la communauté scientifique, des ONG, des parcs naturels, des organismes publics, ainsi que des représentants des commissions nationales de l’Unesco et des ministères de la Culture.

Au-delà de cette reconnaissance internationale, la pratique de l’irrigation traditionnelle s’est déjà distinguée par son inscription sur les « Listes nationales du patrimoine culturel immatériel » dans les sept États participants. À l’échelle belge, elle est reconnue comme patrimoine oral et immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 2021.

Qu’est-ce que l’abissage ?

Essentiellement pratiqué en Ardenne et Haute-Ardenne jusqu’à la seconde guerre mondiale, l’abissage est un type d’irrigation agricole qui repose sur l’utilisation stratégique de la gravité et de systèmes construits manuellement, tels que les canaux et les fossés, pour acheminer l’eau des ruisseaux et rivières vers les champs.

En pratique, les agriculteurs choisissent des périodes spécifiques pour irriguer les champs durant lesquelles la circulation de l’eau des canaux et fossés est temporairement bloquée, ce qui crée un débordement et conduit l’eau dans la parcelle.

Mise en œuvre à la sortie de l’hiver et au printemps, cette méthode requiert une connaissance approfondie du paysage, de l’écoulement de l’eau et des conditions météorologiques.

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