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Subaru Crosstrek: des choix techniques engagés

Chez Subaru, le lancement d’un nouveau modèle est toujours un événement puisque la gamme de ce constructeur très discret chez nous est assez limitée. C’est donc avec un intérêt pour ses solutions techniques assez singulières que nous avons pris le volant du Crosstrek, un crossover qui est une évolution importante du XV.

Temps de lecture : 4 min

Pour le constructeur japonais, la culture de la différence est dans les gènes depuis toujours. Bien que discret, il croit dur comme en des solutions techniques assez singulières. Par exemple, ses moteurs ont tous une architecture boxer (avec des cylindres disposés à plat), un choix justifié en grande partie par un centre de gravité placé plus bas. Depuis plus de 50 ans, Subaru équipe également tous ses modèles d’une transmission intégrale, ce qui fait qu’ils sont prisés dans des pays comme la Suisse où les conditions climatiques ne facilitent pas toujours la mobilité.

Sa particularité, la marque japonaise la défend bec et ongles, même si paradoxalement cela la rend très anecdotique en termes de parts de marché. Même si elle s’est mise à l’électrification avec le Solterra qui est en fait un clone du Toyota Bz4x, la mécanique boxer n’est pas abandonnée comme en témoigne le Crosstrek, son dernier modèle en date.

Garde au sol élevée

Remplaçant du XV, le modèle le plus vendu de la gamme qui est arrivé sur le marché en 2017, le Crosstrek est en réalité une grosse évolution de ce dernier. Côté mesures, on est presque sur du copié/collé puisqu’il est plus que long de 10 mm seulement et seulement 5 mm plus haut.

Esthétiquement, ce crossover n’a pas beaucoup évolué et sa ligne n’est pas franchement à la page mais ce n’est pas spécialement ce que le client Subaru recherche. La grande force de ce modèle, c’est sa garde au sol de 220 mm qui lui permet de s’aventurer hors des sentiers battus, aidé de sa transmission intégrale permanente qui envie 60 % de la puissance sur le train avant. Si cela ne suffit, il est équipé du X Mode, une fonction qui optimise la gestion couple grâce au moteur électrique et ce, en marche avant comme en marche arrière.

Plus d’espace

Si le look extérieur n’a qu’assez peu évolué (les optiques ont tout de même été redessinées, la calandre élargie et les jantes de 17 et de 18 pouces ont pris du galon), l’habitacle a fait l’objet d’une plus grande modernisation. Les sièges ont été modifiés pour plus de confort, l’espace a été optimisé à bord (aux jambes, aux coudes et au niveau de la garde au toit), et les matériaux utilisés s’avèrent de meilleure qualité qu’avant.

La planche de bord reçoit un grand écran de 11,6 pouces qui commande un système multimédia déjà vu dans l’Outback, qui est enfin compatible Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Comme d’habitude chez Subaru, l’ensemble est toujours un peu austère par ses choix de teintes mais les assemblages ne souffrent d’aucune critique. Bon point, la marque reste fidèle aux commandes physiques qui tombent facilement sous la main.

Subaru reste fidèle aux commandes physiques  qui, bon point, tombent facilement sous la main.
Subaru reste fidèle aux commandes physiques qui, bon point, tombent facilement sous la main.

Le coffre s’avère plutôt généreux avec une capacité qui peut varier de 564 à 1.314 l.

Performances décevantes

Le moteur du Crosstrek est un 2 l boxer quatre cylindres aidé d’une hybridation légère composée d’un moteur électrique de 12,3 kW et d’une petite batterie. Le tout développe 136 ch et 182 Nm, une puissance très modeste qui s’explique par une volonté de limiter les émissions de CO2 qui sont tout de même établies à 174 g/km, un résultat fiscalement pénalisant.

Sur la route, pas de miracle : le boxer atmosphérique se montre placide, une sensation renforcée par la transmission à variation continue. Avec un 0 à 100 km/h réalisé en 10,8 secondes, le Crosstrek n’a rien d’une voiture de sport et il devient vite bruyant lorsqu’on sollicite trop la pédale des gaz.

Conçu pour rouler décontracté, il se montre par contre très rassurant et le travail réalisé par le constructeur par rapport au XV est vraiment perceptible : même s’il pèse près de 1.600 kg, ce crossover paraît plus léger que ce dernier et sa direction est beaucoup plus souple. Question consommation, nous avons réalisé une moyenne de 8,3 l/100 km en roulant très cool. Là aussi, ce n’est pas brillant.

Serein en hors-piste

Nous avons eu l’occasion de rouler sur une piste d’essais pour 4x4, ce qui est sans conteste le terrain de jeu favori de ce modèle. Dans la boue, il se montre particulièrement à l’aise et sa garde au sol lui permet de passer dans endroits que l’on n’image pas forcément à sa portée. Grâce au X Mode, le couple est réparti au mieux aux roues et les dévers et autres fortes inclinaisons sont abordées avec beaucoup de sérénité et à une vitesse constante grâce à l’électronique.

Certain de la qualité de son produit, Subaru garantit le Crosstrek 8 ans sans limitation de kilométrage, une couverture unique sur le marché automobile. En ce qui concerne le tarif, il est commercialisé à partir de 35.245 € dans sa version fort. La finition Luxury est facturée à 37.245 € et la Premium à 39.245 €. Jouant la carte de l’équipement complet de série, le Japonais ne propose qu’une seule option : la peinture métallisée (750 €).

Maxime Hérion

www.gocar.be

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