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Voir l'offre d'abonnementAyant lu le billet de AB dans la Voix de la terre du 22 juillet, j’ai écouté et réécouté deux fois (sur YouTube) la conférence de Jean-Marc Jancovici : « Il était une fois l’énergie, le climat et la relance post-covid ». Elle mérite vraiment le détour. Outre l’analyse très explicite qu’en fait AB, je voudrais approfondir trois points essentiels : le nucléaire, l’agriculture et la déforestation.
Êtes-vous du genre « planificateur », ou du genre « accommodant » ? Cheval de labour équipé d’œillères, qui trace en force son sillon en ligne droite sur un champ aplani, ou poney de randonnée se jouant des obstacles, à l’aise sur les sentiers tortueux ? Tantôt l’un, tantôt l’autre, fort probablement…
Depuis des mois, des producteurs de micro-pousses de plusieurs pays demandent à l’Union Européenne de permettre la certification bio des micro-pousses.
Le Sillon Belge du 8 juillet présentait l’inauguration d’une chaudière biomasse à Wanze. Les promoteurs du projet présentent cela comme une façon efficace de ne pas produire du CO2. Mais ne pas brûler cette biomasse mais l’enfouir dans la couche arable du sol afin de créer un puits de carbone en produisant de l’humus, ne serait-ce pas une meilleure façon pour ne pas produire de gaz à effet de serre, et ce à raison de 55.000 t de CO2 par an ?
Personne n’est à l’abri d’un accident… Et quand semblable mésaventure vous arrive, mieux vaut être « bien assuré », disent les sages et non les fous. Mais qu’est-ce au juste, qu’être « bien assuré » ? Existe-t-il des « bonnes » et des « mauvaises » assurances ? Pour s’éviter la ruine, ne risque-t-on pas de se ruiner en frais d’assurance, au final, si l’on veut être protégé contre tout et n’importe quoi ?
N’est pas Greta Thunberg ou Adélaïde Charlier qui veut. Les plus fervents partisans de la transition écologique tirent une drôle de tête, quand il voit fleurir dans leur proche horizon d’immenses et magnifiques moulins à vent… Ils comprennent alors, révélation divine, les réticences virulentes et militantes des opposants à l’implantation d’un parc éolien dans leur voisinage. Les innocents points rouges disposés sur une carte sont devenus soudain d’écrasantes réalités, quand ces blanches marguerites cyclopéennes ont surgi de nulle part et font maintenant tourner leurs pétales démesurés, en de vastes mouvements hypnotiques. Sont-elles laides ? Sûrement pas ! Elles sont juste envahissantes, un rien angoissantes, et on se dit que plus jamais rien ne sera comme avant, dans notre univers familier. Dur dur d’être durable !
Durant le mois de juin, un article de journal titré « Évaluation de l’impact environnemental de différents élevages bovins wallons sur la qualité de l’eau et la biodiversité » et signé par un ingénieur, exposait un tableau reprenant plusieurs chiffres, dont la production de CO2 par hectare (13.124 kg) et la production de « 0 » MJ/ ha de surface utile. C’est incomplet et inexact.
En octobre 2019, le Sillon publiait une voix intitulée « Le sucre de Seneffe ne sera pas de trop, quoi qu’on en dise ».
Depuis, le projet a été abandonné faute de soutien financier des banques mais aussi face à une objection acharnée du lobbying des acteurs en place.
Pressentir et annoncer des catastrophes sans être jamais écouté, ou si peu, est extrêmement frustrant, voire révoltant quand le cataclysme présagé se produit avec pertes et fracas. Telle est la malédiction de Cassandre, personnage de la mythologie grecque douée de prophétie, mais incapable de convaincre quiconque de la validité de ses prédictions. En 2021, Cassandre est météorologue et nous met en garde depuis 30 ans contre les risques effroyables du réchauffement climatique. Les 12 et 13 juillet derniers, par la voix des mesdames et messieurs Météo, elle a annoncé des risques majeurs d’inondations en province de Liège, sans être vraiment prise au sérieux, de toute évidence. Cette bonne vieille Cassandre scrute tous les domaines entrelacés de la vie, y compris et surtout l’agriculture ! Jamais écoutée, souvent tournée en ridicule ; donneuse d’alerte crainte et détestée, ballonnée par ceux dont elle dérange le business…
De manière régulière on peut lire dans la « Voix de la terre » des articles qui relayent les inquiétudes et les défis à relever pour enrayer les émissions de CO2 et limiter le réchauffement climatique. En parallèle les Gouvernements s’activent pour relancer la machine économique et gommer les effets de la pandémie Covid 19, largement aidé par la manne providentielle annoncée par l’Europe. Mais est-ce que croissance économique et réduction des émissions de gaz à effet de serre sont compatibles ?
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