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Voir l'offre d'abonnementDernièrement, de nombreux articles dans « la voix de la terre », dans les quotidiens sur la réforme de la PAC ou l’excellente émission de la RTBF « investigation » ont mis l’accent sur une dure réalité : des produits – les pommes de terre ou les tomates « chimisées »- 50 fois plus chers en grande surface que le prix payé aux producteurs ou aux travailleurs à la base. Lors des différentes interventions et avis repris dans tous ces moyens de communication, apparaît la nécessité et la possibilité de s’organiser et réagir main dans la main, producteur et consommateur. Pas mal de nouvelles réalisations ont vu le jour. L’organisation du circuit court, les uns individuellement, d’autres plus structurés par exemple, en coopérative, et certaines depuis bien longtemps telle que Coprosain depuis 50 ans. Un espoir dans cet imbroglio dont l’enjeu est capital : nourrir demain sainement et à des prix socialement abordables tout en permettant aux producteurs de continuer à vivre de par leur travail.
Il y a IA et IA. Ne pas confondre ! Pour nous, agriculteurs, IA signifie Insémination Artificielle. Quoi d’autre ? En réalité, pour le commun des mortels, l’IA n’est autre que l’Intelligence Artificielle. Si les desiderata des technocrates de l’UE sont rencontrés lors de cette réforme de la PAC, cette IA-ci risque fort d’avoir envahi et conquis l’agriculture à l’horizon 2030. En somme, selon leur volonté affirmée, un grand nombre de tâches et de décisions pourront être gérées par des machines dites « intelligentes », équipées d’un outillage sophistiqué et bardées de capteurs sensoriels. Les paysans ne serviront plus à grand-chose…
Il n’y a pas si longtemps, la question écologique figurait parmi nos principales préoccupations. Depuis lors, la crise sanitaire et le Brexit passant par-là, nous avons quelque peu mis de côté l’imminence du défi écologique et l’importance d’une réforme qui se fait attendre ; celle de la Politique Agricole Commune. Car même si l’agriculture n’est pas seule responsable des émissions de gaz à effets de serres, pour relever ce défi écologique, l’UE dispose entre autres de la PAC, une opportunité majeure qui va conditionner l’atteinte de nos objectifs de neutralité carbone, le devenir de nos assiettes mais aussi bien sûr la vie de nos agriculteurs qu’il faudra plus que jamais soutenir dans le cadre de cette réforme nécessaire.
Depuis une vingtaine d’années la mouvance écologique favorise l’implantation des éoliennes avec, depuis quelques années, un développement accéléré des moulins sans que les réticences initiales se manifestent. Des « comités de défense » de nos paysages ont d’abord mené de vives actions d’opposition à l’installation des « pylônes ailés » mais semblent aujourd’hui résignés. On ne compte pas moins de 85 éoliennes en Wallonie picarde, un territoire restreint, et d’autres sont en projet.
La pandémie de Covid-19 a bousculé notre monde d’une manière inimaginable. Chaque jour, de nouveaux indices nous font découvrir à quel point nos modes de pensée ont été modifiés par les diverses restrictions et toutes ces perspectives inédites, induites par la présence de cet envahisseur invisible. La nourriture, par exemple, est revenue au centre des préoccupations par la force des choses, avant toutes ces distractions « essentielles » qui accaparaient auparavant la plupart des activités, du style : voyages touristiques, shopping addictif, rendez-vous gagne-pain ou rendez-vous coquins, sorties bibitives et gourmandes, loisirs, sports, culture, etc.
La CBB (Confédération des Betteraviers Belges) s’émeut de l’abandon du projet de construction d’une sucrerie à Seneffe porté par la CoBT (Coopérative des Betteraviers Transformateurs). Elle dit réfléchir pour ensuite agir ? Cette réflexion aurait-elle été initiée par d’autres réflexions ?
Dans un précédent numéro du Sillon Belge, M. Benoit Cassart, du CIA Fabroca, exposait plusieurs critiques dans le cadre du lancement de la génomique en B-BB. Il est important pour nous de rétablir certaines vérités.
L’année 2020 s’est terminée sur une mauvaise nouvelle pour les betteraviers. La CoBT, sucrerie de Seneffe, ne se fera pas. Du moins, pas de suite, car même si ce projet ne se réalise pas dans l’immédiat, il en appellera d’autres, nous en sommes sûrs. Il aura eu le mérite de montrer au monde industriel qu’il est possible de coaliser des agriculteurs, des investisseurs et des bonnes volontés pour réaliser ce beau projet de coopérative. Malheureusement, il semble que les banques aient trébuché sur la dernière marche, probablement victimes d’un lobbying toxique. À suivre donc…
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