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Voix de la terre

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La forêt wallonne en danger… sauf le peuplier!

Voix de la terre Depuis une vingtaine d’années, la forêt wallonne connaît une crise sanitaire généralisée : hêtres, chênes, frênes et surtout les épicéas sont ravagés par des champignons, des insectes quand ce n’est pas la sécheresse liée au réchauffement climatique. Des groupes d’experts se réunissent afin de déterminer les causes de cette situation et d’envisager des solutions pérennes. De ces constats il semble se dégager une cause principale : l’élévation régulière de la température durant la période de végétation, ce qui amène à envisager le remplacement des espèces indigènes par des arbres d’origine plus méridionale. Les premiers essais démarrent. Il faudra attendre de plusieurs années pour obtenir des confirmations quant à l’intérêt de ces nouvelles origines.
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Mots d’août

Radin comme un Hollandais, le ciel de juillet a gardé pour lui sa chaleur et ses pluies bienfaisantes. Nos amis flamands l’affirment : le nord-est ne leur apporte rien de bon, et pas uniquement le vent… Jusqu’à présent, nous vivons durant cet été une drôle de « sécheresse froide », avec des bises assez fraîches et un grand déficit de précipitations, malgré le passage fréquent de gros nuages gris. Le mois d’août va-t-il changer la donne ? Nous apporter des pluies et un peu de chaleur ? Nous susurrer des mots doux ? Chasser par exemple cet embêtant virus qui nous empoisonne la vie ? Nous trouver un gouvernement fédéral ? Éclaircir le bleu libéral de la PAC ?

Des bouliers compteurs pour des morceaux de sucres

Agricultrice, productrice de betteraves sucrières, je ne peux que m’étonner de l’attitude attentiste du secteur bancaire vis-à-vis du projet de la sucrerie coopérative de Seneffe. À l’heure du développement local, du commerce équitable, ce projet répond à une nécessité pour le secteur agricole.

Retour à l’anormal

Voici quatre mois, le Covid-19 faisait sa joyeuse entrée dans notre quotidien, confineur confidentiel assignant à demeure une population déconcertée. Puis le virus s’en est allé papillonner sous d’autres cieux, contaminer des innocents, des insouciants, des imprudents, des imbéciles. Il a laissé chez nous en arrière-gardes quelques hordes bien armées, planquées en embuscade, histoire de nous embêter et nous obliger à rester sur nos gardes, quoiqu’il advienne. Il nous a interdit les gestes amicaux, les effusions d’amour et d’affection. Il est parvenu à gripper et mettre à l’arrêt pour un temps l’infernal mouvement perpétuel de notre flamboyante machinerie capitaliste. Il a ainsi rendu quelques bouffées d’oxygène à nos cieux pollués, éclairci nos esprits embrumés. Cette parenthèse inattendue aura duré quelques semaines, trois petits tours et puis s’en va, puis le déconfinement s’est attelé au retour jubilatoire « à la normale ». Ne devrait-on pas dire plutôt « à l’anormal », à « l’amoral », sous bien des aspects ?

Léopold II, l’hévéa et les migrations

Ces temps-ci, Léopold II est, si pas à l’honneur, en tous cas sur le devant de la scène. Votre chroniqueur Marc Assin a bien analysé cette constance de notre espèce à jouer au «dominant-dominé» entre les peuples au fil des siècles.

Allons-nous traire à la main?

En Belgique, nous consommons chaque année, toutes énergies confondues, 627 millions de MWh.Nos éoliennes produisent annuellement 16 millions de MWh. Nous voyons donc la différence. Faire des économies d’énergie ne permettra pas de combler ce gouffre. Et de toute façon, la population n’acceptera jamais de réduire son train de vie. Les fermiers accepteront-ils de retourner à la traction chevaline et à la traite manuelle ?

Le choix des lecteurs

«Colonia-virus»

La belle barbe de Léopold II est aujourd’hui tachée du sang des millions de Congolais massacrés durant l’époque coloniale ; la mémoire de la Belgique est souillée par tous les excès commis au nom du droit du plus fort, quand une nation moderne et prospère s’empare d’une vaste région, s’approprie ses terres, ses ressources naturelles et asservit sa population. Les grands états européens ont pratiqué cette activité violente et lucrative durant des siècles, en Afrique, Asie, Amérique et partout dans le monde. La Belgique a suivi l’exemple -avec zèle il est vrai !- de la France, l’Espagne, la Grande Bretagne… En fait, l’exploitation de l’homme par l’homme est aussi vieille que l’humanité, et l’agriculture est concernée au premier chef. Il existe mille et une façons de voler des terres, d’exploiter ou d’anéantir des peuples de paysans, et cela dure depuis des millénaires, d’hier à aujourd’hui.

L’après Covid 19: pire ou mieux qu’avant pour notre alimentation?

En général toute crise quel qu’elle soit amène du changement. Actuellement déjà alors que vraisemblablement la crise est loin d’être terminée des choses ont changé. La preuve a été faite qu’il est possible en quelques semaines de suspendre partout dans le monde et au même moment un système économique dont on nous disait jusqu’ici qu’il était impossible à ralentir, à rediriger, interrompre.

Camping-piercing

Ardenne, merveilleuse terre de tourisme ! Ce slogan, aussi vieux que les premières roulottes camping-cars, est ressorti ces dernières semaines à la faveur de la pandémie Covid-19, laquelle limite les déplacements des aficionados inconditionnels de vacances. Fini d’épater les collègues avec des déplacements aux quatre coins du monde, vidéos et photos à l’appui ! Les Belges amateurs de grands voyages devront se contenter de l’Europe, et surtout… de notre pays-confetti ! Deux destinations opposées ont la cote chez nous : les plages de la Mer du Nord, et les hauts plateaux de l’Ardenne. Nos campagnes vont-elles être envahies par des hordes de touristes ?

Et voilà comment on a déserté les cours de ferme

Avec un PIB national tout rikiki de 0,7 %, l’agriculture belge exporte néanmoins 6 fois plus que sa part dans ce même PIB. Si on y rajoute l’industrie alimentaire, cette proportion grimpe jusqu’à fois 12 ! Petit mais costaud !

Le mythe de la Femme-Araignée

Ces temps-ci, les bulles sont à la mode. Elles pétillent de tous côtés, en principe sans trop se toucher : bulles familiales, bulles sociales, amicales, sportives, etc. Les bulles sont pourtant fragiles, et très éphémères. Gonflées d’air, elles s’envolent à la moindre brise et éclatent sans rien laisser, ou se rassemblent par milliers en une mousse légère, laquelle retombe trop souvent en un morne liquide, triste comme une larme. Une bulle n’est nullement faite pour vivre seule. De même, notre agriculture n’est pas confinée dans une enveloppe qui l’isole du reste du monde. Elle fait partie du « système alimentaire », « food system » selon sa dénomination la plus moderne. Les termes de « filière » et « chaîne alimentaire », employés naguère dans le langage courant, étaient trop linéaires et n’exprimaient pas l’enroulement sur lui-même de tout un système interconnecté, interdépendant. Alors, dans le nouveau Green Deal, cheval de bataille de l’Union Européenne pour ces prochaines années, le concept « Farm to Fork Strategy » -stratégie de la ferme à la fourchette- entend déployer ce qu’ils appellent un « système » alimentaire harmonieusement interconnecté, solide et résilient, aux myriades de bulles montées en une mousse censément onctueuse, qui ne retombera pas au moindre coup de froid, ou de chaud… En toute logique, notre agriculture devrait être au centre de ce redéploiement, et bénéficier de toutes les attentions. Sera-ce le cas ?