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Voix de la terre

Voix de la terre

Dans quel monde vivons-nous?

Voix de la terre C’était un soir de la mi-décembre tout à fait ordinaire… sauf que pour une fois, je l’ai passé devant la télé. Il n’y avait rien d’exceptionnel ce soir-là : ni guerre, ni catastrophe, ni élection, ni coupe du monde. C’était le remplissage ordinaire : la non-formation du gouvernement, les grèves et manifs en France, les outrances de Donald Trump et… le miel qui m’a attiré comme une mouche sur une merde : une émission SANTÉ sur France 5 : « Les PESTICIDES, peut-on encore y échapper ? »
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6 sur 10: les mots pour en parler

Les journaux adorent les phrases chocs, les titres aguicheurs. Tout de suite, le regard du lecteur est attiré par les quelques mots imprimés en gras, et son attention plonge aussitôt dans le thème évoqué. Ainsi, au hasard d’une flânerie dans les rayons d’un supermarché, -on meuble comme on peut les courses avec Madame –, je suis tombé sur un intitulé accrocheur, bien en vue au fond de la page de tête de l’Avenir du Luxembourg, sous la photo des Diables Rouges qui s’apprêtaient à rencontrer la « très redoutable » équipe de Saint-Marin. On pouvait lire : « 6 exploitations bovines viandeuses sur 10 ont fermé leurs portes en Wallonie, au cours des dix dernières années ! ». Sapristi ! Ils auraient pu écrire 3 sur 5, ou encore 60 %. « 6 sur 10 » leur semblait-il davantage interpellant, sans doute ?

Euh, quoi de neuf, Docteur?

Un flot continu d’informations inonde notre vie de tous les jours. En principe, celles qui nous concernent personnellement devraient attirer notre attention, nous avertir d’une opportunité à saisir ou d’un danger à combattre. Hélas, les médias nous noient littéralement de données en tous genres. Un fait nouveau chasse l’autre et ce qui devrait nous intéresser s’éloigne trop vite de nos préoccupations. Ainsi, les actualités des derniers mois, chaudes et encombrées, nous ont fait quelque peu oublier un sujet des plus brûlants : la prochaine réforme de la Politique Agricole Commune de l’Union Européenne.

BBBashing et BBB(r)exit : bye bye BBB ?

«Avant, la situation était grave, mais pas désespérée; maintenant, la situation est désespérée, mais ce n'est pas grave!» Cette boutade humoristique pourrait s'appliquer à l'élevage allaitant BBB, lorsqu'on découvre les résultats comptables catastrophiques des cinq dernières années, quand on observe les nuages noirs qui s'accumulent dans un ciel qui n'est plus blanc bleu belge depuis belle lurette. Au côté des sombres nuées qui accompagnent l'accord UE-Mercosur, un énorme cumulo-nimbus en forme d'enclume est justement en formation. Il s'appelle «Brexit dur» et nous annonce un bel orage, accompagné de douches froides et d'éclairs foudroyants. Faut-il pour autant abandonner tout espoir de jours meilleurs?

Le choix des lecteurs

Félicitations au réalisateur!

Dans le cadre du Festival International du Film Francophone (FIFF), ce samedi, je suis allé voir le film « Au nom de la terre » au Caméo à Namur. N’étant pas un habitué de cinéma, j’ai été agréablement surpris de voir plus de cinquante mètres de file dans la rue pour cette projection. C’est heureux de voir que la société civile s’intéresse à cette problématique.

Nos briques et nos pierres

Carcasses de pierres alanguies aux larges façades décolorées, nos vieilles fermes dressent aujourd’hui leurs vastes silhouettes anachroniques au milieu d’habitations modernes aux lignes impertinentes. Parfois hélas devenues chancres ruraux, elles constituent les témoins d’un passé révolu, et s’effacent peu à peu des paysages intérieurs de nos villages, en même temps que les derniers agriculteurs. Autrefois lieux d’une intense vie familiale et sociale, elles semblent avoir perdu toute raison d’être avec la disparition de leurs occupants. Toute chaleur semble les avoir désertées depuis l’arrêt de leurs activités, vastes bâtisses silencieuses aux murs décrépis, aux toits avachis par le poids des ans et des regrets. Que vont-elles devenir ?

Collapsus «post-barnum»

« La fin du monde est proche, repentez-vous ! ». Dans leur délire prosélyte insistant, les Témoins de Jéhovah agitent cette menace comme un épouvantail. Leur discours mystique, ou plutôt moustique, est assez drôle et nous fait sourire. L’annonce de la fin du monde est un peu le fonds de commerce des religions et des sectes, comme par exemple les « collapsologistes », apôtres du collapsus (effondrement) du genre humain. Digne d’un jeu de mots-croisés ou du scrabble, ce terme fait très sérieux, voire intellectuel. Il nous renvoie, nous autres éleveurs de bovins, à une pathologie aussi grave que spectaculaire, le « collapsus post-partum », quand une vache pousse sa matrice dehors, lors de son vêlage.

Démocratie?

Chez les cochons, une gestation dure trois mois, trois semaines et trois jours, mon vétérinaire me l’a confirmé. Nos politiciens régionaux ont eu besoin d’un laps de temps fort comparable pour former le Gouvernement Wallon et celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce n’est pas étonnant, car le Parlement Wallon se trouve justement à Namur sur le site « du Grognon », je n’invente rien. Désormais copains comme cochons, PS, MR et Ecolo ont uni leur destinée et mis au monde une belle nichée de treize ministres, lesquels vont donc veiller sur nous au cours des cinq prochaines années. Dans le cochon, tout est bon : jambons, saucisses, côtelettes, lards et charcuteries. C’est un animal très propre sur lui, éminemment sympathique, qu’il soit rose, vert ou bleu, en tirelire ou en peluche. Nos ministres ont été choisis au terme d’un long processus démocratique, ou censé l’être. Mais peut-on parler chez nous de réelle « démocratie » ? Ne serait-ce pas plutôt de la « particratie » ?

Les agricultrices, ces «Femmes d’aujourd’hui»

Le magazine « Femmes d’aujourd’hui » se trouvait déjà sur la table de la cuisine de notre ferme quand j’étais enfant et y côtoyait « Le Sillon Belge ». Je suis fan et abonnée depuis toujours. Les articles que j’y lis m’interpellent, me rassurent, me font réfléchir ou m’instruisent. Vous comprendrez que je sois désarçonnée par le dernier paragraphe de l’article paru à la page 39 du numéro 33 d’août 2019 qui affirme en substance que le lait vendu en grandes surfaces est un lait issu de vaches maltraitées, bourrées aux hormones et aux antibiotiques.