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Voix de la terre

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Libramont et le vilain petit canard

Voix de la terre Quand on est attaché à l’agriculture, Libramont est incontournable. Il y a les objectifs précis et les retrouvailles au hasard des stands et des allées. Il y a aussi les rencontres fortuites. Ainsi, dans la surchauffe de cette édition 2018, Libramont en été m’a fait penser à Noël en hiver, mais avec un conte de fée à l’envers.
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Un métier surtout essentiel

Dans le cadre de la réforme des pensions, un cadastre des métiers pénibles est en pleine élaboration. La discussion fait rage ! Chaque profession semble revendiquer le droit, ou le privilège, de marquer des points afin d’être placé en bonne position pour bénéficier d’avantages sincèrement « mérités ». Pourtant, dans les rangs des parlementaires et des partenaires sociaux, quelques (trop rares) voix s’élèvent pour dénoncer ces tractations de marchands de tapis. Des critères plus constructifs, plus objectifs, mériteraient d’entrer en considération, par exemple le caractère indispensable d’un secteur d’activité, pour déterminer quels métiers mériteraient d’être vraiment protégés, depuis l’entrée en fonction du jeune aspirant, jusqu’à la retraite du vétéran.

Petit paysan

Depuis quelques années, les films et émissions télé qui explorent la galaxie paysanne agricole font florès. « Demain », « Qu’est-ce qu’on attend », « Les liberterres », « L’amour est dans le pré »…, mènent une approche convenue, laquelle caresse le public dans le sens du poil, le gratte derrière les oreilles et lui fait des mamours en lui proposant précisément ce que toutes ces bonnes gens en quête de bonne conscience souhaitent voir et écouter. « Petit paysan », quant à lui, présente un profil beaucoup plus nuancé. Le film de Hubert Charuel instruit les spectateurs de la dure réalité agricole et de son profond décalage, au sein d’un monde moderne totalement ignorant des vérités paysannes, et impitoyable dans sa bureaucratie omnisciente.

Deux fois moins d’abeilles, c’est dramatique!

Mais à ces mots, dans le monde agricole, on se dit : « Dix fois moins d’agriculteurs et demain vingt fois moins, ce n’est pas grave ? Et nous serions « présumés coupables de tous les maux ». Pourtant, il existe des agriculteurs-apiculteurs. David Jonckheere, dans le Sillon du 9 mars dernier, a bien expliqué la compatibilité entre ces 2 passions. Le problème des abeilles est multifactoriel.

Passion et chemin de choix

Chacun trace sa route comme il veut, et souvent comme il peut. En agriculture, quand les affres d'une offre trop abondante vident nos coffres de tout bénéfice en essorant les prix de vente, il est peut-être temps de réfléchir à la motivation qui guide nos pas, de quitter l'autoroute où tout le monde se bouscule, de chercher une sortie, changer de direction, changer de spéculation. Cela s'appelle «diversification»: quitter son chemin de croix parcouru par tradition, chercher un chemin de choix voulu par passion.

Un seul être vous manque…

… et tout est dépeuplé !

Un indépendant ne devrait jamais être malade, ni accidenté, ni indisponible. C’est particulièrement vrai pour les agriculteurs ! Les exploitations familiales ne comptent qu’une ou deux unités de main-d’œuvre, et si l’une d’entre elles est hors-service, la masse de travail et tous les soucis retombent sur l’épouse ou l’époux, sur la famille ou le service de remplacement, quand on y est abonné. Aux douleurs physiques s’ajoutent les souffrances morales, et le cap est toujours difficile à passer.

Le choix des lecteurs

Peau de chagrin

Relayée largement par les médias, la nouvelle tant redoutée est tombée, telle un couperet : Brexit oblige, paraît-il, le budget agricole européen va encore être amputé d’une bonne poignée de pourcents… Cette décision suscite bien peu d’émoi dans la population, très peu encline à se soucier du sort des agriculteurs, on s’en doute !

Ne pas cliver mais rassembler

Tout le monde connaît sans doute Christiane Lambert, la présidente de la Fnsea française parce qu’elle a du punch à revendre et des idées innovantes. Sa ferme, gérée par quatre personnes, possède 230 truies et 6.000 porcs.

La forte dose fait le poison, mais les petites doses répétées aussi

L’agriculture est à la base de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Les 4 bases en sont : la diversification, un bon revenu pour les agriculteurs, la qualité pour les consommateurs et le respect de l’environnement. Mais, les agriculteurs ont à peine ce qu’il faut pour vivre alors qu’ils devraient être les Rois puisqu’ils nous permettent de manger tous les jours. En ça, ils sont très courageux.

Plastique libère tant…

« Yam ! Bam ! Mon chat Splatch gît sur mon lit, a bouffé sa langue en buvant tout mon whisky. Quant à moi, peu dormi, vidé, brimé, j’ai dû dormir dans la gouttière, où j’ai eu un flash, en quatre couleurs… ». Depuis trente ans, la chanson sans queue ni tête de Plastic Bertrand plane pour nous, parmi ces airs entêtants qui éparpillent au vent les pensées du moment et finissent par polluer notre entendement. Ça plane aussi pour le plastique depuis un siècle : il n’a cessé de se diversifier et d’envahir le monde, au point d’être devenu aujourd’hui un de ses polluants majeurs ! L’agriculture aussi fait partie des gros consommateurs de plastiques en tous genres, pour le meilleur… et parfois pour le pire !

Chaîne d’escla-vache

«Toute chaîne est aussi forte que son maillon le plus faible ! ». Cette phrase est pleine de bon sens et répond d’une logique élémentaire, ne trouvez-vous pas ? Elle a été citée cette semaine par le Commissaire Européen à l’Agriculture et au Développement Rural, Phil Hogan lui-même ! Il a poursuivi sa réflexion en ces termes : « Une chaîne d’approvisionnement alimentaire efficace et juste est une proposition équitable aujourd’hui, qui consiste à donner la parole aux sans voix. ».