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Et maintenant, on fait quoi?

La pandémie de coronavirus nous a donné un petit avant-goût de l’enfer, le sentiment de sentir sur sa nuque le souffle chaud d’un dragon. Sauf que maintenant, ce qui n’était qu’une impression de désastre brûlant est devenu une réalité incandescente, avec la guerre Russie-Ukraine… Le Destin fait fort depuis deux ans, qui nous précipite de Charybde en Scylla, puis du Covid au Moscovite. La loi des séries nous réserve-t-elle d’autres surprises ? Déjà, les prix flambent dans tous les secteurs, et le spectre des pénuries alimentaires déploie ses ailes en grand, prêt à fondre sur les pays pauvres importateurs et à déchiqueter les économies du monde entier. Du cauchemar à l’espoir, de l’espoir au cauchemar les cœurs balancent, et battent au rythme des bonnes et des mauvaises nouvelles. Comment appréhender ce qui nous attend ?

Nous sommes tous ukrainiens…

Comme nous étions Charlie après l’attentat de Charlie Hebdo à Paris le 7 janvier 2015. On ne comprend pas pourquoi, depuis la nuit des temps, l’homme peut être aussi violent et intolérant avec ses semblables.

Le virus s’en va, le vil Russe s’en vient

Avant -mais c’était avant…-la guerre déclenchée par Poutine, le mot « Ukraine » était indissociablement lié à ses « terres noires » les plus fertiles du monde. Voir ce paradis agricole labouré par les chars russes et rougi par le sang des victimes est un vrai crève-cœur. Les conflits guerriers n’amènent jamais rien de bon : des souffrances incommensurables, des destructions, des pollutions, un gaspillage insensé de ressources et d’énergie, à l’heure où le dérèglement climatique menace l’humanité toute entière.

Étranglement

Réputés se plaindre tout le temps, les agriculteurs ont été rejoints dans ce fâcheux comportement par une importante cohorte de consommateurs! En fin de mois, beaucoup tirent de drôles de têtes en découvrant leur compte en banque asséché, persuadés pourtant de ne pas avoir commis de folie. On appelle ce phénomène «inflation», mes bons amis! Comme les Animaux Malades de la Peste, «ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés!» . Parmi les agriculteurs, le renchérissement des engrais et des intrants inquiète beaucoup d'exploitants; chez les particuliers, le coût du gaz et de l'électricité fait des ravages jusque dans la classe hier encore dite «moyenne»!

Les bons choix

C’est le moment, c’est l’instant de réfléchir à son plan de culture ! Février avance bon train, et les champs se réveillent tout doucement à l’appel d’un soleil qui revient aux affaires, après les interminables semaines d’un hiver à la Jacques Brel, « avec un ciel si gris qu’il faut lui pardonner, avec le vent du nord qui vient s’écarteler ». Que va-t-on semer cette année ? Et d’une manière plus large, quelles surprises 2022 nous réserve-t-il ? Été de foins ? Été de grains ? Inondations ou sécheresse ? Marchés agricoles en hausse, ou dégringolade ? Bye bye covid, ou corona come-back ? Guerre ou paix en Ukraine ? Les questions se bousculent dans les têtes, et laissent autant de réponses à deviner…

Le choix des lecteurs

TVA sur les engrais: de 12% à 6%?

En vue d’aider les consommateurs frappés par l’augmentation du coût du chauffage, par le gaz, par l’électricité, le Ministère des Affaires Économiques propose de réduire la TVA de 21 % à 6 %.

Comme au temps des Mayas…

Avec une contagieuse obstination, l’espèce humaine répète en boucles les mêmes comportements, les mêmes emportements depuis la nuit des temps. Elle a conquis tout l’espace vital de sa planète, puis appris à cultiver la terre voici 10.000 ans à peine. Au fil des siècles se sont développées de brillantes civilisations, disparues les unes après les autres, le plus souvent empêtrées dans des crises majeures causées en grande partie par la mauvaise conduite de leur agriculture. Un reportage consacré aux Mayas (France 5, 27 janvier) m’a beaucoup interpellé, tant leur déclin présente des similitudes effrayantes avec notre époque contemporaine. Vers 900 après JC, l’extraordinaire civilisation Maya s’éteignit au faîte de sa splendeur, en Amérique Centrale. Démographie urbaine galopante, surexploitation des sols, déforestation, changements climatiques, troubles sociaux, conflits intercités…, anéantirent un mode de vie bien rodé en quelques décennies à peine ! Ces causes ne vous rappellent-elles rien ?

Question d’argent

« Ah, si ce n’était pas les sous ! Si je tenais l’idiot qui a inventé l’argent… ». Je ne sais trop pourquoi, j’ai une tête à recueillir les confidences. Un vieil ami m’a exposé ses états d’âme, son désappointement de voir son plus jeune fils abandonner son grand projet de reprise de la ferme familiale, bel héritage paysan de plusieurs générations. Si ce n’était un lourd capital à emprunter et des perspectives aléatoires, son gamin aurait certainement franchi le pas, mais l’effroyable logique capitaliste a eu raison de tout son amour pour le métier de ses aïeux. Il se contentera de son petit élevage dynamique, de son vaste potager « cultivé pour le plaisir », sans avoir à se tracasser toute sa vie comme son père, endetté chronique toujours à la chasse aux euros. Le jeune homme restera fonctionnaire aux heures de bureau, micro-fermier le reste du temps…

«Instruire pour servir»

20 mars 1932

Cette date n’évoque sans doute chez vous aucun écho particulier. Elle devrait pourtant être marquée d’une pierre blanche, dans les mémoires des agriculteurs de notre beau pays ! Ce jour-là parut le tout premier Sillon Belge, le numéro UN d’une très longue série qui nous régale depuis bientôt nonante ans, et fête cette semaine son numéro 4000 ! Quatre mille « Sillon Belge » ! Imaginez les piles de journaux, où sont consignés les heurs et malheurs de notre profession, toute son évolution, toutes ses révolutions au fil de ces neuf décennies chahutées par l’Histoire… « Instruire pour servir »  : telle était la devise de son fondateur, Roger de Marneffe, et telle fut la ligne de conduite de ses successeurs, tout au long des quatre mille Sillon Belge.