Un grand nombre de ces forêts sont certifiées PEFC. Ce label offre la garantie d’une gestion durable des forêts, c’est-à-dire à la fois respectueuse de l’environnement, économiquement rentable et socialement bénéfique. En plus des forêts publiques, 33.000 hectares de forêts privées possèdent ce certificat. Quelques propriétaires vous ouvrent les portes de leur monde.
Jean Lambert, à Michamps
Jean Lambert est un propriétaire forestier passionné qui a hérité de cet amour pour les forêts. « Je suis né dedans. À mon époque, nous n’allions pas à l’école maternelle, donc j’étais constamment dans la forêt. Les forêts sont un héritage à transmettre de génération en génération. Je vis dans la maison familiale de mon père. Mon arrière-grand-père, comme beaucoup de propriétaires de la région, a commencé à boiser les anciennes landes et bruyères vers 1850. Il a planté sa forêt avec un mélange d’épicéas et de mélèzes d’Europe. Ces mélèzes ont rapidement disparu, atteints par le chancre. Durant la guerre 1914, plus de 20.000 m³ ont été volés par l’armée allemande qui s’en servait pour établir des tranchées à Verdun et ont dû être replantés. Nous avons actuellement une forêt mixte, ce qui est très important », explique Jean Lambert avec enthousiasme.
Le propriétaire forestier souhaite partager sa passion avec le plus de personnes possible. « Nous venons régulièrement dans la forêt en famille , mais nous ouvrons également la forêt aux promenades et visites scolaires. Nous avons aussi cinq gîtes ruraux et nous proposons une promenade en forêt à ceux qui y séjournent ».
Les forêts de Jean Lambert possèdent un certificat PEFC. « Nous avons beaucoup appris du PEFC, accompagné par la Société Royale Forestière de Belgique (SRFB), et nous avons amélioré notre gestion forestière. Si vous suivez les critères du PEFC, cela a un sens. C’est le sens normal de l’évolution. Je pense par contre que l’intérêt pour la gestion durable des forêts doit s’accroître, car les personnes sont de plus en plus intéressées par l’environnement. Si ça devait devenir une action en bourse, je l’achèterais », conclut-il avec humour.
Daniel et Rose-Marie Bastin-Jacquemin, à Redu
Le couple est passionné par les forêts, et c’est également un héritage. « Mon beau-père possédait pas mal de terrains ici et mon épouse en a hérité d’une partie. Petit à petit, nous avons pu acheter quelques parcelles tout autour pour reconstituer cette petite propriété », explique Daniel.
Rose-Marie a toujours eu un penchant pour cet endroit où coule un petit ruisseau : « Petite fille, je venais souvent jouer ici. C’était donc important pour moi d’avoir cette parcelle ». Rose-Marie a hérité de l’amour pour la forêt, mais pour Daniel, la gestion forestière est relativement récente. « J’ai toujours été passionné par la nature et ayant grandi dans la région, je me suis souvent promené en forêt pour me divertir », explique-t-il. Cette forêt l’attire énormément par sa situation dans la vallée de la Lesse et sa grande diversité d’arbres, tant résineux que feuillus.
Les bois de la famille Bastin-Jacquemin possèdent la certification PEFC. « Nous trouvons la gestion durable des forêts très importante. Personnellement, l’affiliation au PEFC est en parfaite harmonie avec mon mode de gestion. Nous sommes d’ailleurs très sensibles à l’aspect environnemental. Nous avons été audités, afin de vérifier si la gestion répond aux critères PEFC. L’audit s’est très bien passé. Il ne s’agit pas seulement d’un contrôle, mais plutôt d’un réel apprentissage et d’une opportunité de partage de connaissances et d’expériences ».
« Nous avons beaucoup appris dans cette démarche du PEFC, accompagnés par la Société Royale Forestière (SRFB), et nous améliorons la gestion forestière grâce à la réflexion que cela suscite. Si vous suivez les critères du PEFC, cela donne du sens à ce patrimoine et indique des réponses pour la transmission. Je pense de plus que l’intérêt pour la gestion durable des forêts doit s’accroître, car les personnes intéressées par la protection de l’environnement devraient l’être de plus en plus en profondeur pour en évaluer tous les enjeux ».
Renaud Querton, à Gouvy
