Bientôt un changement de statut ?
La Belgique, présidente du conseil européen, a pris la décision de mettre le changement de statut du loup à l’agenda européen. Cette modification permettra aux éleveurs de se protéger davantage contre ce prédateur.
Si en Wallonie, on dénombre 3 meutes de loups, à l’échelle européenne, les chiffres peuvent donner le tournis. Ainsi, selon les chiffres de l’UE, en Italie, on compte entre 1.363 et 2.765 loups ; en Grèce entre 907 et 1.134 ; et chez nos voisins proches, en France, les chiffres sont compris entre 387 et 477.
« Le sujet du loup et des grands carnivores prédateurs en général est souvent abordé au niveau européen puisque nous assistons à un accroissement vertigineux de leur population, ce qui engendre des dégâts majeurs. Ainsi, en France, en 2021, les indemnisations et les moyens de protections ont coûté près de 34 millions d’euros aux pouvoirs publics », nous informe le ministre de l’Agriculture, David Clarinval.
2 moutons tués la nuit de Noël
Selon lui, l’Europe veut prendre en considération le message des agriculteurs disant que le nombre de loups est trop important et qu’ils engendrent de nombreux dégâts. Il a donc été décidé de mettre ce point à l’ordre du jour du prochain conseil des ministres européens de l’agriculture, le 23 janvier. Les ministres devront ainsi statuer sur le sort du loup, un animal dont le statut pourrait passer d’une protection stricte à une protection simple.
« Je pense que mes collègues européens vont soutenir la proposition de la commission concernant ce changement de statut. Mais, cela ne signifie pas que l’on va éradiquer les loups d’Europe. Cette modification permettra de chasser cet animal, dans certaines conditions, notamment lorsqu’il y en a de trop, ce qui est le cas dans certains pays », poursuit-il.
D’après le ministre, cette décision protégerait également la Belgique de ce prédateur. Un sujet plus que d’actualité puisque durant la nuit de Noël, deux moutons ont été tués dans la province de Namur.
« J’entends aussi la réaction des écologistes, mais il faut comprendre les agriculteurs directement concernés par la question. Pour les éleveurs dont les troupeaux ont été décimés par les loups, la situation est plus que problématique. On leur prend leur revenu, leur gagne-pain ! ».