Mieux valoriser les veaux grâce aux croisements BBB et Inra 95
Chez Thierry et Valérie, la production laitière constitue la principale spéculation et s’élève à environ un million de litres par an. «Le troupeau compte une centaine de vaches laitières Holstein, traite 24h/24 par deux robots, pour une production moyenne de 32kg de lait par jour et par animal. Le tank à lait, d’une capacité de 5.000l, est collecté tous les deux jours», explique Thierry. L’ensemble de la production est livré au géant Lactalis.
Le recours aux robots dicte la sélection qu’opèrent les éleveurs. «Nous sommes particulièrement attentifs à deux critères. Premièrement, la conformation de la mamelle, et plus particulièrement la position des trayons, afin de ne rencontrer aucun problème lors du passage au robot. Deuxièmement, la rusticité des animaux qui, bien qu’ils aient accès aux prairies attenantes, doivent pouvoir prendre place dans les logettes.»
110 vêlages par an
Avec 110vêlages par an, que font Thierry et Valérie des veaux? Cela dépend de leur sexe, mais aussi de leur race. Car les éleveurs ne se cantonnent pas à la Holstein. Ils font également des croisements Holstein-BBB et Holstein-Inra 95 (une race française, fruit d’un programme de l’Institut national de la recherche agronomique dont le but était de produire des taureaux pour l’insémination artificielle des troupeaux laitiers).
Assez logiquement, les femelles laitières sont conservées en vue d’assurer le renouvellement du cheptel. Les mâles Holstein quittent la ferme dès l’âge d’un mois, pour 80 à 100€/veau. Leurs congénères issus des croisements sont vendus au même âge à un tarif nettement plus intéressant: 300€/mâle, environ. Quant aux femelles nées après croisement, elles sont engraissées jusqu’à l’âge de 2,5 ou 3ans avant d’être vendues.