Biocontrôle : nouvelles demandes pour accélérer les procédures d’autorisation

Le Copa-Cogeca, l’Organisation européenne des propriétaires fonciers (Elo), la Coalition Biocontrôle, CropLife Europe et l’IBMA ont adressé, la semaine dernière, une lettre conjointe aux directions générales de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Santé de la commission européenne.

Plusieurs organisations demandent à la commission de se concentrer sur des solutions conformes aux principes de la lutte intégrée contre les ravageurs. - J. V.

Par : Le Sillon Belge

Publié le : 27/04/2025 à 14:42

Temps de lecture : 2 min

Ils ont appelé, dans ce courrier, à « une action politique immédiate pour améliorer l’accès des agriculteurs aux produits de biocontrôle et aux produits phytosanitaires à faible risque » dans le cadre d’une stratégie plus large de lutte intégrée contre les ravageurs.

Demande de formation des agriculteurs

Actuellement, le processus d’approbation des produits de biocontrôle en Europe prend entre 7 et 9 ans, contre 2 à 3 ans dans des pays comme les États-Unis et le Brésil, déplorent les signataires. « Plutôt que d’imposer des objectifs de réduction rigides, le moment est venu de se concentrer sur des solutions conformes aux principes de la lutte intégrée contre les ravageurs », demandent-ils.

Pour cela, ils espèrent, à partir de 2026, le lancement d’un dialogue structuré afin d’établir un cadre spécifique, fondé sur les risques et les données scientifiques, pour l’autorisation de ces produits, garantissant ainsi un processus d’approbation plus prévisible et plus efficace. Ce cadre devra rendre les autorisations provisoires applicables en pratique et encourager la reconnaissance mutuelle des approbations de biocontrôle, « permettant ainsi aux produits approuvés dans un pays d’être accessibles dans d’autres sans obstacles administratifs inutiles ».

Les cinq organisations agricoles réclament également un soutien accru à la formation des agriculteurs afin d’encourager l’adoption effective des produits de biocontrôle et des méthodes de lutte intégrée en général. La commission européenne s’est déjà engagée à prendre ces mesures dans le cadre d’une stratégie qui devrait être présentée à la fin de l’année. Un texte législatif devrait également fixer une définition de ces molécules.