connaît pas encore bien, il a tout avantage à s’informer,
étudier, analyser la nouvelle situation. Suivant les résultats
de ces travaux préliminaires, il pourra juger, jauger et
décider de ce qu’il y a lieu de mettre en œuvre pour
se donner un maximum de chance de réussite.
Connaître le profil de sol, via les puits d’observation
Aussi appelé « coupe profonde de sol », l’examen consiste en l’observation visuelle des parois verticales de plusieurs puits creusés jusqu’environ 1 m de profondeur. Nous pouvons y distinguer les couches superposées d’aspects différents. Nous regardons attentivement la présence de racines et de radicelles dans les différentes couches.
La couche supérieure est foncée sous l’influence de la présence importante de matières organiques. Son épaisseur correspond à la profondeur de travail du sol lors des décennies passées. Une très ancienne prairie n’a une zone sombre que sur une dizaine ou une quinzaine de centimètres d’épaisseur.
La couleur claire ou ocre des couches inférieures dépend de la nature du sol et de son évolution. Un sol lessivé montre des nuances marquées de couleur entre la partie médiane de la hauteur du puits d’observation et le fond de celui-ci. Un sol d’alluvion ou de colluvion a une couleur plus homogène
Pour le maraîcher, il est important de repérer la classe de drainage naturel du sol. S’il dispose de la carte pédologique des sols, la classe de drainage est mentionnée. Dans le cas contraire, le puits d’observation donne l’information.
La présence presque permanente d’eau induit une réduction chimique du fer qui prend une teinte bleu métallique. Si la couche de cette teinte est visible dans le puits d’observation de 1 m de profondeur, cela donne nous indique une faiblesse du drainage naturel.
Si l’eau ne reste pas en permanence mais seulement quelques semaines par an, des marques d’oxydoréduction du fer seront visibles par des taches bleu métallique et rouille dans la couche concernée. Pour le maraîchage, une classe de drainage « c » est parfaite ; elle correspond à la présence de cette couche à 0,8 ou 0,9 m de profondeur ou un peu plus bas. Ce sont des sols qui ne sont ni trop séchant ni trop humides.
Les racines qui se sont développées en profondeur, les galeries verticales de vers de terre, les traces de passage de dents de sous-soleuse sont autant de traces plus sombres liées au mélange ou au dépôt de matières organiques.
La compaction des différentes couches
Les puits d’observation permettent aussi l’examen de l’état de compaction du sol. Les flaques d’eau et le passage des engins en conditions humides provoquent un tassement du sol. Celui-ci correspond à l’évacuation de l’air présent dans la porosité naturelle du sol. Dans ces zones pauvres en oxygène, les racines ne se développent que très peu.
La présence d’eau en surface est en lien direct avec les précipitations reçues lors des jours précédents et de la capacité de drainage.
Que faire en sols peu profonds ?
Si la nappe est élevée et proche du niveau du sol, la profondeur de sol réellement explorée par les racines est faible. Nous avons deux possibilités : descendre le niveau permanent d’eau, c’est-à-dire drainer, ou remonter le niveau de culture, c’est-à-dire cultiver sur ados.
Le drainage
Pour les petites parcelles enclavées,
Les ados
Pour un maraîcher, cultiver sur ados peu être une solution en terrains à drainage insuffisant. Le tracteur passe systématiquement aux mêmes traces. C’est important de décider rapidement de type de culture dès l’installation. En effet, le matériel de constitution des ados et d’entretien est particulier, autant l’acquérir dès l’installation. Des conseils à ce sujet sont à lire dans
