Nos questions aux politiques : le changement climatique

MR

L‘agriculture représente 10% des gaz à effet de serre en Belgique. L’objectif est de tendre vers la neutralité carbone. Les moyens nécessaires viendront du secteur privé et des acteurs eux-mêmes, parce qu’ils sont directement concernés. Le secteur public doit prendre sa part pour les infrastructures (gestion des cours d’eau, aménagement du territoire), ainsi que via un organisme chargé d’objectiver les politiques climatiques, et les pratiques qui ont le plus d’impact. L’agriculture doit évoluer pour prévenir les évènements extrêmes (stocker l’eau dans les sols, limiter l’érosion grâce aux bandes haies et arbres, faire évoluer les pratiques, prévoir des systèmes d’irrigation avec des techniques d’optimisation de l’eau). La recherche agronomique et l’évolution des variétés via la recherche génomique nous aidera. L’augmentation du taux de matière organique et de la vie bactérienne dans les sols doit avoir également permettre l’augmentation des populations d’insectes et d’oiseaux.

PS

Pour répondre aux réalités sociales, économiques et environnementales du monde agricole, un accompagnement et un soutien aux agricultrices et agriculteurs est nécessaire pour faciliter et encourager la transition vers des systèmes agricole et alimentaire durables. Dans ce cadre, le PS propose notamment de développer des services de conseil agricole indépendants agréés en Wallonie, notamment concernant principalement les techniques alternatives aux pesticides et aux engrais chimiques, en distinguant les activités de conseil et de vente mais plus largement l’ensemble des productions agricoles. Un mécanisme de chèque-formation à destination des agriculteurs sera étudié et mis en place afin de stimuler l'accès à la formation et le changement de pratiques vers l'agriculture durable.

Engagés

Le secteur agricole est en première ligne de l’adaptation de notre société au changement climatique, les agriculteurs sont les premiers à tester et mettre en œuvre des solutions innovantes. Il faut soutenir le développement de ces pratiques agricoles en rémunérant les efforts climatiques et environnementaux des agriculteurs, notamment les efforts de préservation des sols et des prairies permanentes, d’entretien des haies et des bocages ainsi que des zones humides. Parallèlement la recherche agronomique doit être renforcée afin de proposer des alternatives économiquement soutenables aux agriculteurs. Au niveau européen, Benoit Lutgen s’est battu pour que des fonds dédiés et spécifiques soient mis en œuvre pour soutenir les agriculteurs face aux demandes environnementales. Ainsi, à l’occasion de la Loi sur la Restauration de la Nature, il a pu obtenir la « sacralisation de la Pac » et a plaidé en faveur que l’on octroie des budgets supplémentaires pour les mesures environnementales – ce qui était d’ailleurs une demande des associations environnenmentalistes.

PTB

Outre ce qui a déjà été dit plus haut, le soutien public à la transition écologique, l’agroécologie et le secteur bio, agriculteurs et consommateurs doivent redevenir plus proches. Via les groupes d’achats solidaires , des magasins à la ferme, des marchés de producteurs et d'autres types de marchés, des fermes en auto-cueillette ou des commerçants locaux, l'agriculteur peut toucher les consommateurs sans devoir passer par les grandes entreprises de transformation alimentaire et les supermarchés. Nous encourageons cette tendance car elle permet aux agriculteurs d'augmenter leurs revenus et de renforcer le lien entre le producteur et le consommateur.

DéFI

Pas de réponse ...

Ecolo

En effet, la contribution de l’agriculture aux objectifs climatiques a été établie à 6% par rapport aux autres secteurs. Pour y répondre; Ecolo propose une PAC qui valorise mieux les pratiques agricoles durables et une politique de santé publique qui facilite la consommation d’une alimentation meilleure pour la santé, l’environnement et le climat. Ecolo soutient ainsi la restauration de la biodiversité pour mieux capter le carbone dans les sols, les haies, le végétal et l’élevage extensif qui augmente les prairies et diminue l’élevage intensif (70 % du CO2e du secteur agricole). Ecolo prévoit également de réduire les productions qui polluent beaucoup comme les agrocarburants de première génération, les excès de pommes de terres et les excès de betteraves sucrières. Enfin, il faut encourager une relocalisation alimentaire qui évite d’importer 600 millions de tonnes de CO2 en soja.