Des moutons d’Ouessant en location au château d’Hélécine!
Au fil du temps, le château d’Hélécine a réussi à s’imposer comme un lieu de détente incontournable pour les familles. Plaines de jeux, mini-golf, étangs… tout a été mis en place pour y passer un agréable moment. Et l’endroit est aussi propice à l’observation des animaux du domaine, comme les daims, les cochons ou encore les alpagas. Des bêtes accompagnées depuis peu par des moutons. Des ovins qui n’appartiennent pas au site puisque ceux-ci font l’objet d’une… location !

À bord de sa voiturette électrique, Christel Ruelens, gestionnaire touristique du château d’Hélécine, a accepté de nous faire visiter le parc. Si aujourd’hui, à cause du mauvais temps, l’endroit est calme, quand le soleil est de la partie, de nombreux visiteurs affluent vers ce domaine, dont l’entrée est gratuite. Ainsi, le site en compte en moyenne 400.000 par an. Acheté par la Province du Brabant wallon en 1962, ce lieu n’a cessé d’évoluer pour le plus grand plaisir de ses nombreux adeptes, provenant des quatre coins de notre pays. Sur un terrain de 28 hectares, le parc abrite bon nombre d’activités ludiques, mais aussi plusieurs animaux, comme une dizaine de chèvres, six daims, trois cochons, un émeu, trois alpagas, et un nombre incalculable d’oies et de canards.
« Les chèvres et les daims sont présents depuis des années. Ils vivent ici leur plus belle vie. Nous avons aussi accueilli deux cochons. Une personne souhaitait nous les donner et nous avons accepté. Mais nous tenons à ne pas dépasser un certain quota de bêtes afin de ne pas devoir posséder de permis d’exploitation. » Des animaux dont s’occupent les cinq gardes champêtres qui travaillent au château et qui ont dû apprendre à composer avec de nouvelles espèces, à l’instar des trois alpagas. Pâturant dans une prairie au fond du parc, ces derniers ne sont pas vraiment de nature timide. Actuellement, ils sont parés de leur plus belle toison, mais ce sera bientôt l’heure de la tonte pour eux. « Ils sont arrivés après le Covid. J’ai passé une journée dans un élevage situé dans les Ardennes afin d’en apprendre plus sur leurs besoins. Ils mangent de l’herbe, du fourrage, et des granulés. Ils sont assez faciles au niveau de leur entretien », poursuit la gestionnaire.
Une relation 100 % gagnante
Tandis que le garde champêtre nourrit ces camélidés, l’on peut entendre bêler à quelques mètres de là. Il s’agit des six moutons d’Ouessant. Des animaux réputés comme rustiques, tandis que cette race d’ovin est considérée comme la plus petite du monde !
Des pensionnaires qui, contrairement aux autres bêtes du château, n’appartiennent pas au site. En effet, ceux-ci font l’objet d’une location. Alors que les pelouses du parc sont entretenues par des tondeuses électriques, pour diminuer les nuisances sonores et l’impact environnemental, pour leurs vergers, l’équipe du château a décidé d’opter pour de l’écopâturage. Quant au choix de ces moutons, il s’est imposé car ils ne grignotent pas les feuilles des arbres fruitiers. De quoi laisser les futures pommes, poires, prunes et cerises se développer en paix.
Au niveau du partenariat, le château d’Hélécine s’est tourné vers La Biquette dans la prairie, un élevage situé à Wasseiges, en province de Liège, bien connu pour son expertise en ovins et caprins. « L’éleveur, Arnaud Villani, avait entendu parler de notre projet et nous a contactés. Il est venu voir l’endroit et nous a recommandé le nombre de moutons nécessaires en fonction du terrain, soit trois pour une pâture et trois pour l’autre. Il a également expliqué à nos gardes la manière dont il faut s’en occuper. Nous avons commencé à travailler de cette façon en 2023. »
Pour la gestionnaire, cette collaboration est 100 % bénéfique. D’une part, les prairies sont entretenues, et d’autre part, les soins, vermifuges, tontes… sont à la charge de l’éleveur. « Il assure aussi l’hivernage. Mais comme cet hiver a été relativement doux, ils sont finalement restés ici toute l’année. » Au niveau du budget, le parc doit débourser 100 euros par mouton, soit 600 euros pour l’ensemble. « Je ne pense pas que si nous devions tout assumer nous en serions vraiment gagnants. Puis, Arnaud Villani est réellement présent. Lorsqu’on a un souci, comme un animal avec un problème de santé, on peut le contacter afin qu’il vienne le prendre en charge. »
En plus, petite cerise sur le gâteau, à la fin de l’année passée, La Biquette dans la prairie a également amené son bélier. Des agneaux sont donc venus compléter ce petit cheptel. « Les mises-bas se sont très bien déroulées. Cela s’est passé naturellement, les gardes ont juste dû tirer un peu un jeune. » En tout cas, les agneaux et leurs mères sont en pleine forme… pour le plus grand plaisir de l’équipe du château, mais aussi des visiteurs qui peuvent admirer ces nouveaux venus.