Prix alimentaires mondiaux : la régulation par les stocks revient dans le débat
« Il est grand temps de reconsidérer les stocks régulateurs comme un outil de politique de stabilisation
Connue notamment pour avoir identifié les bénéfices des entreprises comme un moteur de la hausse des prix pendant la pandémie de Covid-19, elle propose la création de stocks régulateurs de céréales qui pourraient être libérés en cas de pénurie ou d’urgence afin d’atténuer les pressions sur les prix et les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales.
Les situations d’urgence actuelles (inflation, crise alimentaire et climatique…) rendent de nouveau pertinents les arguments en faveur des stocks régulateurs mondiaux, écrit-elle avec sa coautrice Merle Schulken, remettant en cause «
Dans le cas des produits agricoles, ces stocks se justifient d’autant plus qu’il s’agit de produits essentiels à la subsistance des humains, que leurs prix sont volatils en période de choc et d’incertitude et que ces fortes fluctuations ont des implications majeures pour la stabilité macroéconomique et le développement.
Réduction de la volatilité des marchés
Et d’ajouter que contrairement aux agriculteurs, les spéculateurs, notamment les négociants en céréales, profitent aussi de la baisse des prix. Jessica Weber s’est concentrée sur le cas des céréales car elles sont, explique-t-elle, faciles à stocker et leurs prix affectent d’autres aliments, comme la viande.
Pour fonctionner, ce système devrait reposer sur des règles internationales limitant le soutien agricole et une gestion des stocks coordonnés par une agence des Nations Unies pour garantir des synergies.
Cela réduirait la volatilité qui caractérise le marché des céréales et maintiendrait les prix des denrées alimentaires à un niveau bas et accessible pour la population.
