Les stocks céréaliers mondiaux attendus au plus bas niveau en dix ans
Le Conseil international des céréales, qui a récemment mis à jour ses prévisions concernant la campagne 2024/2025, s’attend à un nouveau recul des stocks céréaliers, alors que la consommation s’affiche en hausse.
Dans son dernier rapport, le Conseil international des céréales (Cic) indique que la production mondiale, toutes céréales confondues, devrait se contracter légèrement en 2024/2025. Ainsi, elle est estimée à 2.305 millions de tonnes (mt). A contrario, la consommation mondiale, tant pour l’alimentation humaine qu’animale et dans l’industrie, s’afficherait en hausse pour atteindre un nouveau record, à 2.235 mt.
Quant aux stocks mondiaux, ils devraient reculer de 5 %, pour atteindre 573 mt, soit leur plus bas niveau en dix ans. Le Cic s’attend également à une chute des échanges de céréales (-8 %), les importations de la Chine pouvant diminuer de 40 %.
805 millions de tonnes de blé
Du côté de blé, avec des changements qui s’annulent presque chez les principaux producteurs, le Cic estime que la superficie moissonnée mondiale en 2025/26 devrait être légèrement inférieure, en glissement annuel. Toutefois, dans l’hypothèse d’une modeste amélioration des rendements, la production pourrait se hisser à 805 mt, soit une progression de 1 %.
Par ailleurs, les superficies mondiales emblavées sous colza devraient s’orienter à la hausse, principalement grâce à des gains observés dans l’Union européenne et en Océanie.
Après d’importantes récoltes de soja dans l’hémisphère Nord, le cumul de la production en Amérique du Sud devrait atteindre un pic, ce qui pourrait porter la production mondiale, ici aussi, à un record en 2024/25 (+6 %, à 420 mt).
La consommation devrait progresser grâce à des gains sur les marchés de l’alimentation humaine et animale, mais aussi du côté des usages industriels. Les stocks, eux, devraient atteindre un nouveau sommet (84 mt). Les échanges sont projetés à 180 mt, en hausse de 1 %, estimation découlant d’achats généralisés et supérieurs à la moyenne de la part des principaux importateurs.
Grâce aux gains enregistrés chez les cinq ténors, la production mondiale de riz devrait augmenter de 2 % atteignant, elle aussi, un nouveau point culminant (535 mt). Sous le principal moteur qu’est la croissance démographique, l’utilisation totale devrait atteindre un nouveau pic (532 mt), alors que le Cic mise sur une modeste augmentation des stocks (176 mt). Les échanges devraient croître de 1 % en 2025, car les plus grosses expéditions à destination de l’Afrique font plus que compenser des livraisons moindres en direction de l’Asie.
