pourquoi et comment ?
La mesure de la température
Il est important de pouvoir mesurer efficacement la température telle qu’elle est subie par les plantes. La sonde de mesure de température doit être protégée de l’ensoleillement direct par une protection de couleur blanche.
La ventilation naturelle de la serre
Pour les serres maraîchères, nous essayons de travailler avec la ventilation naturelle, en ne recourant à des ventilateurs que dans des situations exceptionnelles.
Une ventilation naturelle est efficace surtout grâce à l’application de deux principes physiques.
1. Le tirage
L’air chaud est plus léger et tend à monter. Il pourra s’évacuer par les ouvertures situées au faîtage de la serre. C’est l’effet de tirage. Cette évacuation de l’air chaud provoque un appel d‘air. Les ouvertures basses permettront l’entrée d’air, plus frais.
Les débits d’air concernés par le tirage dépendent directement de la dimension des ouvertures et de la différence de température entre le bas et le haut de la serre. Plus cette différence est importante, plus le débit sera grand. L’effet de tirage est donc bien utile pour le maraîcher
La distance séparant les ouvertures du bas de celles du haut influence négativement le débit.
En pratique, reconnaissons que les ouvertures ne sont pas toujours placées de manière judicieuse. Si nous nous contentons d’ouvrir les pignons ou une ouverture latérale, nous renouvelons l’air, emmenons une partie de l’humidité, mais ne maîtrisons que partiellement la température. Ce sera suffisant pour les journées durant lesquelles la température dans la serre ne dépasse pas 35ºC. Mais ce sera insuffisant si la température monte plus haut.
Pour un bon effet de tirage, il faut que les entrées d’air frais soient situées plus bas que les sorties d’air chaud.
2. L’effet Bernoulli
Le vent qui souffle autour de la serre influence aussi la ventilation naturelle. C’est l’effet Bernoulli. Ce sont la vitesse et l’orientation du vent qui déterminent le débit. Cette application de la physique a une efficacité qui dépend de la météo et de la forme de la serre au niveau de ses ouvertures. Dans certaines situations du sens du vent, cet effet peut s’opposer à celui du tirage, l’efficacité globale de la ventilation naturelle en est réduite.
La ventilation en pratique
Notons que ces deux applications de principes physiques nécessitent deux séries d’ouvertures, certaines pour la sortie d’air chaud et d’autres pour l’entrée d’air frais.
Dans les conditions belges, la surface totale des ouvertures d’une des séries devrait être de 15 à 20 % de la surface au sol de la serre.
La ventilation forcée
Elle demande de l’énergie pour le fonctionnement des ventilateurs, elle est parfois nécessaire lorsque la configuration des lieux protège fortement la serre des vents dominants (l’orientation la plus fréquente). Chez nous, les vents dominants sont généralement du sud-sud-ouest.
L’humidité relative…
Si l’humidité relative grimpe au-delà de 90 % pendant plusieurs heures consécutives, elle peut favoriser certaines maladies du feuillage. Si elle descend sous les 65 à 70 % (selon les espèces cultivées), les plantes mettent en œuvre la fermeture des stomates. La réduction des échanges gazeux au niveau des feuilles amènera alors une réduction de l’activité photosynthétique.
L’objectif est de rester le plus d’heures possible de la journée dans la fourchette d’humidité relative idéale. Durant cette période, la plante est en forte évapotranspiration. L’activité d’absorption de l’eau et des sels minéraux dissous par les racines est intense.
Élevée durant la nuit, l’humidité relative diminue en cours de journée quand la température monte. C’est le cas lorsque la température extérieure est peu élevée et que le ciel est très ensoleillé.
Pour tenter de réguler l’humidité relative, le maraîcher peut intervenir sur plusieurs paramètres.
… comment l’augmenter ?
… et comment la réduire ?
