Etiquetage : la commission veut serrer la vis sur les allégations environnementales
La commissionveut mettre de l’ordre dans les multiples allégations environnementales qui fleurissent sur les étiquettes des produits commercialisés dans l’UE, que ce soit l’électroménager, le textile ou l’agroalimentaire.

L’exécutif a présenté le 22 mars une proposition de directive pour lutter contre les allégations environnementales trompeuses, proposant que celles-ci soient justifiées « par des preuves scientifiques largement reconnues » et identifient tous les impacts « significatifs pour l’environnement, y compris négatifs ». Sur 150 allégations vertes (emballages, publicités) examinées par la commission en 2020, la moitié (53 %) contenait « des informations vagues, trompeuses ou infondées ». Et l’examen des quelque 230 labels écologiques existant dans l’UE a montré que la moitié était accordée avec des vérifications « faibles ou inexistantes ».
Avant que les entreprises ne communiquent aux consommateurs, les allégations écologiques couvertes devront, une fois la réglementation adoptée, être vérifiées de manière indépendante et étayées par des preuves scientifiques.
Une obligation qui exclut toutefois les allégations déjà couvertes par des règles existantes dans l’UE notamment l’étiquetage bio. Bruxelles propose de mesurer la performance environnementale du cycle de vie via la méthodologie d’empreinte environnementale du produit (Pef).
Mais elle reconnaît que pour les produits alimentaires, cette méthode n’est pas suffisante car elle ne tient pas compte de l’impact sur la biodiversité et la protection de la nature, des externalités positives de l’agriculture extensive ou du bien-être ani
Concernant les allégations portant sur le bilan carbone, il est seulement prévu d’obliger les entreprises se revendiquant « neutres en carbone » à détailler clairement si elles achètent des crédits sur le marché du carbone ou si elles plantent des arbres pour compenser leur impact environnemental.
Le secteur agricole attend des précisions