Nos questions aux politiques : le bien-être animal

MR

Le MR est soucieux du bien-être animal et est convaincu qu’il est possible de concilier les pratiques de l’élevage et du bien-être animal. Nous sommes également persuadés que les éleveurs le sont aussi. Quand il existe des preuves scientifiques établies qu’un type de production nuit au bien-être animal, il importe de le faire évoluer en collaboration avec les acteurs du secteur. Nous pensons aussi que les consommateurs, à travers leurs choix, imposeront progressivement des adaptations aux éleveurs peu soucieux du bien-être animal. Il importe aussi de continuer à mettre en lumière le travail de nos agriculteurs avec des agences telles que l’Apaq-w, d’autres initiatives privées ou via les circuits-courts. Recréer du lien entre le consommateur et le producteur passe par une meilleure compréhension mutuelle de la réalité et des besoins de l’autre.

PS

Parmi les mesures, le PS propose notamment de :

- Former les éleveurs au bien-être animal. Les meilleures pratiques des éleveurs et des refuges par exemple doivent être valorisées et partagées. Des formations dont la valeur ajoutée est reconnue et validée doivent être accessibles. Des documents de vulgarisation au contenu validé doivent être disséminés pour valoriser les meilleures pratiques. Cette formation devra notamment pouvoir être étendue aux transporteurs et aux travailleurs des abattoirs.

- Garantir la satisfaction de quatre domaines essentiels (nutrition, environnement, santé, comportement) afin d’assurer un état mental positif aux animaux destinés à la consommation humaine dans les élevages industriels.

- Garantir un espace et des conditions de vie décentes pour les animaux destinés à la consommation humaine dans les élevages industriels. Cela inclut une réflexion sur les normes minimales pour la taille des enclos, l'accès à l'air frais, à l'eau et à une alimentation adéquate.

Engagés

Notre secteur agricole respecte déjà de hauts critères en la matière, il il faut veiller à informer les consommateurs sur ces conditions de bien-être. Le dialogue entre les éleveurs, les consommateurs et le monde associatif doit être encouragé pour trouver des solutions équilibrées et applicables. Les pouvoirs publics doivent encourager le développement de pratiques qui améliorent les conditions de vie des animaux d’élevage via des aides et la diffusion de ces pratiques.

PTB

Nous sommes convaincus qu’il y a moyen de concilier bien-être animal et élevage professionnel. La toute grande majorité des éleveurs aime ses bêtes. Toutefois, la logique du profit débridé et la diminution progressive des marges bénéficiaires des éleveurs précipitent l’ensemble du secteur dans une course effrénée à la productivité. Ce qui n’est pas sans conséquences. Il faut retrouver un équilibre où l’éleveur peut avoir un prix correct, une marge bénéficiaire suffisante pour ses produits, de sorte qu’il puisse aussi vivre d’un élevage à taille humaine. Le transport des animaux et les pratiques des abattoirs doivent être mieux contrôlés et encadrés (entre autres par des formations du personnel). Aussi, il faut plus d’abattoirs de proximité.

DéFI

1. Créer un Comité d'éthique animale en abattoir, regroupant les vétérinaires et experts scientifiques, les cultes, les secteurs agricoles, des boucheries et les associations de protection animale afin de constituer un espace de dialogue et travailler à des solutions concertées. 2. Mettre en place, à chaque étape de l’élevage et l’abattage, une logique d’amélioration continue des conditions de vie et de mort des animaux, dans le respect des animaux et des éleveurs (audit, valorisation des bonnes pratiques, normes). 3. Encourager la poursuite de la formation des transporteurs d’animaux. 4. Améliorer la formation du personnel des abattoirs et des techniques d'étourdissement et d'abattage afin de veiller à ce qu’elles soient efficientes et réduisent considérablement les ratés 5. Accompagner la transformation des exploitations vers des structures favorisant le bien-être animal et le quotidien des éleveurs.

Ecolo

Nous rappelons que nous soutenons fortement l’agriculture Bio et l’élevage Bio qui sont déjà une solution au bien-être animal durant toute leur vie. Races plus rustiques, meilleure alimentation, davantage d’espace par animal, augmentation de l’autonomie des fermes, antibiotique uniquement sur diagnostic vétérinaire. Nous voulons continuer d’investir dans la relocalisation alimentaire avec davantage d’infrastructures de proximité. Avec des abattoirs locaux et à plus petite échelle, nous pourrons garantir des meilleures conditions de fin de vie pour les animaux d’élevage. Enfin, parce que nous encourageons une consommation de viande adaptée aux besoins nutritionnels et une viande Bio et herbagère d’élevage extensif, nous encourageons l’extension des prairies. Ce sont nos « poumons verts locaux et réserves de biodiversité » que nous voulons encourager avec des primes PAC renforcées pour les élevages extensifs et Bio.