Le Boerenbond satisfait de la stratégie agricole européenne, des craintes chez Greenpeace
La nouvelle stratégie agricole présentée mercredi par la Commission européenne suscite des réactions différentes. D'un côté, le Boerenbond, le principal syndicat agricole flamand, se montre satisfait. De l'autre, Greenpeace craint un impact négatif pour la nature.

Le président du Boerenbond, Lode Ceyssens, qualifie la stratégie de «prometteuse» et parle d'un «accord agricole qui répond à un certain nombre de préoccupations structurelles du secteur et cherche des solutions». Il salue, entre autres, l'accent mis sur une politique agricole commune (PAC) solidaire, des leviers pour des investissements innovants grâce à des financements supplémentaires via la Banque européenne d'investissement (BEI) et des réglementations qui ne créent pas de désavantage concurrentiel, comme celles qui entourent la disponibilité des produits phytosanitaires.
Marco Contiero, qui supervise la politique agricole pour Greenpeace EU, déplore à l'inverse que la Commission ait une «vision en tunnel» de la politique agricole. «La politique agricole de l'UE mobilise d'énormes moyens publics pour un modèle qui porte atteinte à la nature, récompense les propriétaires terriens milliardaires, met les petites exploitations à la faillite et érode les communautés rurales», critique-t-il.
«Si rien ne change, la vulnérabilité de l'agriculture européenne aux défis climatiques et environnementaux va augmenter, mettant encore plus en danger les moyens de subsistance des agriculteurs et leur capacité à produire des aliments.»
L'association environnementale pointe notamment le fait que la Commission européenne ne précise pas suffisamment clairement que les subventions agricoles doivent être versées aux agriculteurs qui en ont le plus besoin. Elle déplore également une déréglementation plus poussée des normes environnementales. La Commission ne propose pas non plus de plan concret pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur et il n'est pas question d'un fonds de transition équitable ou d'un fonds de restauration de la nature, relève encore Greenpeace.